vendredi 16 octobre 2009

TORAH SPOT BERECHIT - EREV CHABBATH

ב"ה
Vendredi 16 octobre 2009 - 28 Tichri 5770
Pour la Refoua Chléma de Yossef Its'hak ben Myriam

Horaires de Chabbat
Paris: Entrée: 18h41 - Sortie: 19h45

'Houmach
Un troisième fils naît à Adam et Eve, Seth dont le descendant à la dixième génération, Noé, est le seul Juste dans un monde corrompu.

Tehilim
Lire les Tehilim 20, 108 (קח) et 135 à 139 (קלה-קלט)

Tanya
Igueret Hakodech: chapitre 25
L'Admour Hazaken explique l'enseignement de nos Sages, selon lequel "celui qui se met en colère est comparable à celui qui sert une idôle". En effet, tout ce qui se produit ne peut avoir pour origine que D.ieu Lui-même. Ainsi se mettre en colère, revient à contester l'origine divine de chaque chose.
La Hassidout explique que toute créature ne peut exister que parce que la parole créatrice de D.ieu se maintient à chaque instant en cette créature. Si, à D.ieu ne plaise, cette parole n'habitait pas une créature donnée à un instant donnée, alors celle-ci retournerait au néant.
Selon le niveau spirituelle des créatures, l'origine de la Parole de D.ieu qui a permis de créer ces créatures n'est pas la même. Ainsi, l'âme de Adam, des Patriarches et des prophètes qui furent complètement soumis à D.ieu proviennent du niveau le plus élevé de la parole de D.ieu.
La vitalité qui anime les idolâtres provient, quant à elle, d'un niveau inférieur de la "parole de D.ieu" qui entoure les "anges" des 70 nations. Ces dernières reçoivent alors leur vitalité à travers leur "prince" céleste.
La Parole de D.ieu subit l'effet de voiles qui atténuent plus ou moins le dévoilement et l'influence de celle-ci. Ainsi, la lumière qui brille dans le monde d'Atsilout est plus élevée que celle du monde de Bria qui est elle-même supérieure à celle de Yetsira... Mais, la lumière qui se trouve en chaque monde est fondamentalement la même, ce n'est que par l'effet de "voiles" et d'occultations que celle-ci brille plus ou moins.
Les 10 forces de l'âme de l'homme sont à l'image des 10 Sefirot (attributs) de D.ieu. La force de la "parole" de l'homme correspond à l'attribut de la "Parole" divine encore appelé "Che'hina" (présence divine). C'est pourquoi, lorsqu'une personne prononce des paroles de Torah, il éveille et unifie la Che'hina. De là, découle l'importance de prononcer les prières et les paroles de Torah que l'on étudie et pas simplement de les prononcer dans la pensée.
En correspondance avec les 10 Sefirot, il existe 10 forces de l'impureté desquelles les idôlatres tirent leur existence.
Pour en revenir à notre premier sujet (à propos de celui qui se met en colère qui est comparé à un idolâtre): si quelqu'un est en train de prier et qu'un non-juif vienne à côté de lui, parle et le perturbe, il faut bien comprendre que tout ceci n'est possible que parce que la Parole de D.ieu permet à ce non-juif de parler. Ainsi, il faut considérer cet acte en redoublant de ferveur dans sa prière sans se laisser perturber.

Rambam
Mitsva positive N° 21 :Il s'agit du commandement qui nous a été enjoint de respecter énormément le Sanctuaire au point de le considérer dans notre cœur comme un lieu inspirant crainte et tremblement. C'est cela la crainte du Sanctuaire.

Hayom Yom
" Si vous marchez dans Mes décrets... Je vous donnerai vos pluies en leur temps. " L'étude de la Torah et l'accomplissement des Mitsvot sont l'anneau de mariage par lequel l'Eternel sanctifia Israël et s'engagea à subvenir à ses besoins.

Un jour - une hala'ha
Les 39 travaux interdits le Chabbat: pétrir (2)

Dans le Michkan, on pétrissait les "herbes" dans de l'eau afin d'en faire des colorants textiles azur et pourpre.
Voici les travaux dérives ("Toldot Hamela'ha"):celui qui malaxe de la poussière dans de l'eau, celui qui met des graines de sésame ou de lin dans de l'eau.
Voici les travaux interdits par les Sages:
préparer une pâte tendre pendant Chabbat, nourrir le bétail, des bêtes sauvages ou des oiseaux de la façon dont ils mangent en semaine. Ils ont édicté ces interdits pour ne pas que l'on en vienne à pétrir ou à moudre durant Chabbat.

Délivrance & Machia'h
Dans le rituel de prières, nous disons (Sidour Tehilat Hachem, p. 45) : "Puissions-nous ne jamais être mis dans la honte ou en disgrâce". Il est clair qu'une telle demande va plus loin qu'un simple souci d'une éventuelle bonne ou mauvaise renommée.
Que signifie-t-elle ? Lorsque le Machia'h viendra et que la Divinité sera révélée, les hommes auront honte de la durée de cet univers, un univers dans lequel l'homme est plongé dans la matière et qui apparaît comme une entité séparée de D.ieu. C'est cette conception erronée qu'il nous appartient, dès aujourd'hui, de rectifier.

La Question à un Rav (שאלות ותשובות)
Question:
Est-il permis de programmer un réveil avant Chabbat afin qu'il sonne durant Chabbat?
Réponse:
Il est permis de programmer un réveil électrique avant Chabbat afin qu'il sonne durant Chabbat, mais il sera interdit de l'interrompre.
Source: שמירת שבת כהלכתה פרק כח סעיף כט
Le récit de la semaine: Vendredi, le Rabbin a eu un accident
Vendredi, 15 heures, dans le centre de Paris.J'ai achevé une visite à un de mes bons amis qui dirige un laboratoire : chaque semaine, je lui mets les Téfiline et nous bavardons un peu. C'est bientôt Chabbat et je m'apprête à rentrer chez moi à moto.Cela fait 6 ans que j'habite en France, je suis un émissaire du Rabbi à St-Maur-des-Fossés ; la plupart des Juifs de St-Maur travaillent à Paris et c'est là que je m'arrange pour les rencontrer.
Il commence à pleuvoir très fort, la route devient glissante, je ralentis et ajuste mon casque.Soudain, une voiture de sport aborde le carrefour, près de la place de la Nation. Le conducteur ne m'a pas remarqué, alors que j'avance à vive allure. L'accident est inévitable. Je choisis de freiner, je tombe tandis que ma moto glisse à côté de moi, d'autres voitures approchent : suis-je en train de vivre mes derniers moments ?Silence.
Une voiture s'arrête derrière moi et bloque la circulation. Je vérifie, il ne me manque aucun membre, D.ieu merci. Je parviens même à me relever et je tente de me dégager de la chaussée afin d'éviter de causer un bouchon.Une femme de l'autre côté de l'allée se précipite vers moi : «Tout va bien ? Puis-je vous aider ?»
- Je crois que ça va ! dis-je en enlevant mon casque. Elle a l'air surprise, elle ne s'attendait sans doute pas à voir un homme barbu. Il n'y a pas tant de motards barbus à Paris...
- «Hakol Béséder» ? répète-t-elle alors, en hébreu avec un fort accent français. Maintenant c'est moi qui suis étonné...
- Venez, poursuit-elle, mettons la moto à l'abri et évaluons les dégâts ! Ceux-ci sont mineurs.Elle se présente : Sophie Charbit. «J'habite dans le quartier. Je ne m'attendais certainement pas à voir un Juif, encore moins un rabbin...»
Sophie voudrait bien continuer à parler mais je suis obligé de l'interrompre : «Je dois partir, c'est bientôt Chabbat et j'ai encore un long trajet !»Sophie semble surprise que Chabbat arrive. Et je suis surpris de sa réaction.
Près de 4000 Juifs vivent dans cet arrondissement : même s'ils ne sont pas tous pratiquants, il est difficile d'imaginer qu'on ne sache pas que c'est la veille de Chabbat.
- Allumez-vous les bougies de Chabbat ?Sophie me fixe d'un regard étrange. «Bougies de Chabbat ? Non, je ne les allume pas ! Je n'ai aucune famille ici et je ne respecte pas le Chabbat!»
- Ma femme et moi serions heureux de vous recevoir à la maison pour Chabbat ?
- Quel Chabbat ? demande-t-elle, étonnée.
- Ce soir, ce Chabbat !
- Non, je ne pense pas, réplique-t-elle avec un sourire gêné, j'ai autre chose de prévu. Mais je viendrai avec plaisir un autre Chabbat ! ajoute-t-elle et nous échangeons nos numéros de téléphone.Je parvins à temps à la maison avant l'allumage des bougies. J'informai mon épouse que nous aurions peut-être une invitée supplémentaire : «Qui sait, remarque-t-elle avec une intuition toute féminine, peut-être cet accident était-il prévu par la Providence Divine juste pour qu'on l'invite...»
Mais Sophie ne vint pas ce Chabbat, ni le suivant. Quant à moi, j'avais égaré son numéro bien que j'aurais eu besoin de son témoignage pour remplir le constat. Et retrouver Sophie Charbit à Paris est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.Quatre mois passèrent ; un jour, je reçus un texto d'un expéditeur inconnu, probablement une publicité.
Mais bizarrement, je l'ouvris et répondis : «Qui est-ce ?»A ce moment, mon portable sonna : «Rav Drookman? C'est Sophie Charbit ! Vous vous souvenez de moi?»
- Bien sûr ! Nous vous attendons pour Chabbat ! Ce vendredi soir, Sophie fut l'une de nos invités. Elle semblait très émue. Je racontai aux autres convives les circonstances de notre rencontre ; puis elle demanda à raconter sa version des faits :
«J'ai 45 ans, je ne me suis jamais mariée et je suis seule à Paris. Cela fait plus de 20 ans que je n'ai parlé ni à ma mère ni à ma sœur.C'est dur d'être célibataire ; mes parents n'étaient pas pratiquants mais gardaient certaines traditions: Kiddouch, les fêtes, Yom Kippour. Mais depuis que je vis seule, j'ai arrêté même cela !Après de nombreuses années de solitude et de non observance, j'ai décidé de trouver du travail dans un environnement juif. Ainsi je me ferais de nouveaux amis, peut-être serais-je invitée...J'ai trouvé une place de vendeuse dans le «Marais», en plein quartier juif. L'ambiance était sympathique. Mais il y avait un problème. Chabbat ! Vendredi, mes collègues se souhaitaient Chabbat Chalom et s'invitaient les uns les autres. Lundi, ils se demandaient mutuellement comment ils avaient passé Chabbat. Mais personne ne faisait attention à moi. Au bout d'un an, je suis devenue de plus en plus aigrie et en colère contre les Juifs et le judaïsme. Et j'ai trouvé un autre travail, avec des non-Juifs.Mais il subsistait un problème : le vendredi soir, les bougies, le Kiddouch, mes souvenirs d'enfance...
Dans un journal, je notai une annonce : la chorale d'une église recherchait des chanteuses, le vendredi soir justement. J'aime chanter...Cela fait un an que je chante à l'église tous les vendredis soir ! J'en reviens si fatiguée que je ne pense plus aux bougies et au Kiddouch. Et cela aurait pu continuer longtemps si ce n'est votre accident. Un motard presque blessé qui me rappelle que c'est bientôt Chabbat ! Et qui m'invite alors qu'il ne me connaît pas !Vous croyez que je vous ai été envoyée pour vous aider ? C'est vous qui m'avez été envoyé du ciel pour vous occuper de mon âme !...
Sophie ne chante plus à l'église. Elle passe tous les Chabbat chez nous ou dans d'autres familles Loubavitch.Ce n'était donc pas un simple accident de moto...
Rav Hershy Drookman (St-Maur-des-Fossés)

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