jeudi 31 janvier 2008

HABAD A NEUILLY PARACHAT MICHPATIM

LES DIAMANTS SONT ETERNELS
On raconte l'histoire d'un homme qui entendit un jour parler d'un pays lointain où les diamants jonchaient les rues et qui décida de s'y rendre. A son arrivée, l'homme vit des milliers de diamants éparpillés par terre. Il s'empressa d'en remplir ses malles jusqu'à ce que, au terme de plusieurs heures de travail, celles-ci soient pleines.
Notre "nouveau riche" traîna ses bagages jusqu'à un hôtel et demanda une suite luxueuse. Il se rendit ensuite au restaurant de l'hôtel où il se fit servir un très onéreux repas gastronomique.
Au moment de payer la note, notre magnat du diamant sorti de sa bourse un énorme diamant qu'il tendit au maître d'hôtel, lui glissant un "gardez la monnaie" complice.
"Qu'est ce que cette pierre fait là ?" demanda le maître d'hôtel.
"Et bien c'est le paiement de mon délicieux repas !" répondit l'étranger en souriant.
"Ces cailloux n'ont aucune valeur ici" rétorqua le maître d'hôtel.
"Ici nous ne considérons que la graisse de poulet ! Alors si vous n'avez pas assez de graisse de poulet pour payer votre repas, vous devrez faire la plonge !"
L'homme pensa que c'était une blague.
Mais, alors qu'on le traînait vers la cuisine, il finit par se dire que, dans ce lointain pays, les diamants n'étaient effectivement d'aucune utilité.
Il finit par éponger la dette de son repas.

Mais d'autres factures lui tombèrent alors dessus. Des semaines passèrent. Il gravit les échelons du personnel hôtelier et réussit à économiser une petite quantité de graisse de poulet.
Au bout d'un certain temps il acquit une bonne quantité de graisse de poulet et devint ce que certains appelleraient riche. Le moment était venu de rentrer chez soi.
Au moment où son yacht approchait du quai, il vit que toute sa famille l'attendait.
Mais pourquoi donc se pinçaient-ils le nez ?
Sa femme, avec un sourire forcé, lui demanda d'où provenait cette horrible odeur ;
"Est-ce de la graisse de poulet que je sens ?" demanda-t elle en reniflant.
"Bien sûr !" répondit son mari avec excitation.
"Le yacht est plein de graisse de poulet. Nous sommes riches !"
"Mais où sont les diamants que tu étais censé ramener après toutes ces années d'absence ?" demanda sa femme en plein désarroi.
"Peuh ! Quelle est la valeur des diamants ?" répondit le mari. "Ce ne sont que des cailloux.
La graisse de poulet, elle, a de la valeur."
En état de choc, sa femme tenta de lui expliquer que la graisse de poulet ne sert à rien et que les diamants ont une grande valeur. Elle lui dit : "Tu as oublié le vrai objectif de ton voyage. Tu devais ramener des diamants, pas de la graisse de poulet. Aurais tu ne serait ce qu'un diamant avec toi ? Un petit souvenir de tout ton dur travail dans ce pays étrange ?"
Peut-être dans une de ses valises se trouvait-il encore un diamant qu'il avait oublié de jeter avec les autres ? Sans grand enthousiasme, il fouilla dans tous ses bagages et finit par trouver, en effet, un petit diamant.
Avec cet unique petit diamant, il put payer les dettes que sa famille avait contractées durant son absence et recommencer sa vie à zéro.
Cette histoire est une parabole qui illustre la descente de l'âme dans le corps. Lorsque l'âme arrive dans ce monde, on lui dit "soit vertueuse et ne soit pas mauvaise" – accomplit les commandements de D-ieu car ils sont précieux comme des diamants.
Recherches-les, chéris-les.

Recueilles-en le plus possible durant ton court séjour. Mais souvent, l'âme perd ses repères. Elle oublie sa mission et sa promesse. L'âme commence alors à amasser de la "graisse de poulet", à s'engager dans la poursuite de tous les objectifs matériels et égotistes de ce monde, s'imaginant que c'est ce qui a une valeur véritable et pérenne.
En fin de compte, le jour arrive où l'âme retourne de son voyage. Elle commence alors à exhiber sa "graisse de poulet", inconsciente du fait qu'elle a oublié la raison de sa descente dans ce monde.
Dans le Tribunal d'En-Haut, on lui demande gentiment : "N'as-tu pas quelques précieux diamants, quelques Mitsvot à montrer pour toutes ces années passées sur terre ?"Avec un peu de honte, l'âme cherche ici et là jusqu'à ce qu'elle trouve quelques petites choses : une parole gentille; une prière pour la guérison rapide de quelqu'un; de la charité pour soutenir une yéchiva; une bénédiction faite sur de la 'hala; un cours de Torah; une bougie de Chabbat allumée; des Téfilines mis; une bouffée d'espoir en la venue de Machia'h. Et alors, ô combien l'âme souhaite n'avoir jamais oublié son but et la raison de sa descente.


LA PARACHA AVEC LE RABBI MHM
Il existe dans la Torah deux types de commandements : des préceptes irrationnels et des lois rationnelles.
La semaine dernière, nous avons lu Parachath Yitro dans laquelle est relaté le récit du don de la Torah, Matan Torah, la révélation de l’au-delà, du supra-rationnel.
Notre Paracha, Michpatim, traite des lois logiques de justice sociale, une législation que l'esprit humain aurait instituée même si D-ieu ne l’avait pas inspiré à ce sujet.
Il est intéressant de remarquer que juste après la révélation, ce sont les préceptes rationnels qui nous sont présentés alors qu’il avait été “ logique ” de poursuivre l’épisode de la révélation par des commandements qui souligneraient eux aussi l’origine de l’au-delà, c’est-à-dire des commandements irrationnels que l’on appelle ‘Houkim.
Il est écrit : “ C’est mon D-ieu - je le glorifie, c’est le D-ieu de mon père – je l’exalterai. ” (Exode 15-2)
Les deux expressions “mon D-ieu ” et “D-ieu de mon père” représentent deux dimensions du rapport d’un juif avec Hachem.
L’homme utilise d’abord la foi ; il a hérité de cette croyance innée “ de son père. ” Mais le Juif doit avoir une relation personnelle avec D-ieu et ce lien privilégié ne peut être produit que par sa propre réflexion. C’est à ce moment qu’il peut affirmer, “ c’est mon D-ieu. ”
Tant que l’homme se limite à croire en D-ieu, la Divinité est distante de son esprit. C’est seulement après avoir fait une recherche personnelle que l’homme peut affirmer, “ c’est mon D-ieu ”
Le but du don de la Torah est de faire le lien entre les dimensions supérieures et spirituelles avec les degrés inférieurs et matériels. La mission de l’homme est de faire l’harmonie entre ces deux éléments sans qu’aucun des deux ne perde son caractère propre. C’est-à-dire que la matière devra s’unir avec D-ieu sans perdre son caractère physique.
Un monde où il n’y a de place que pour la révélation ne peut accomplir cette mission, car il ne laisse pas de place à la particularité de l’individu et à la perception intellectuelle.
Les “ hautes ” dimensions représentent ici la foi, alors que les dimensions du “ bas ” représentent la réflexion sur la Divinité. Même si une personne est investie par la foi ceci ne va pas jusqu'à pénétrer tout son être, car il n’a produit aucun effort personnel pour cela. Tandis que s’il s’est investi intellectuellement pour comprendre, il peut se sentir, alors uni avec D-ieu au plus profond de son être.
Il est vrai, cependant, que la foi reste malgré tout indispensable car l’intellect et l’analyse ont leurs limites, surtout lorsque l'amour propre s’en mêle. Dans ce cas, il est certain que l’analyse peut perdre toute objectivité.
C’est donc une combinaison des deux fonctions qui nous assure la réussite. C’est en basant sa réflexion sur la foi que l’homme fera aboutir sa recherche.
Le but des révélations décrites dans la Parachath Yitro est que la
Torah descende du “Haut” pour investir la raison humaine comme cela est exprimé par les préceptes rationnels de la Parachath Michpatim.
C’est pour cette raison que cette Paracha qui représente l’union du rationnel avec la sagesse Divine vient à la suite immédiate de celle de Yitro, l’épisode de la révélation et l’expression de la foi.
Likouté Si’hoth


Il était une FOI
Le Tséma’h-Tsédek avait l’habitude d’exposer les problèmes qu’il rencontrait durant son étude à grand-père, Rabbi Chnéour- Zalman de Lyadi. Il eut le privilège de communiquer régulièrement avec lui, même après sa disparition. Cela avait lieu soit au travers d’un rêve ou à l’état d’éveil ; le maître venait et expliquait les difficultés des derniers jours.
Le Tséma’h-Tsédek rencontra, une fois, une difficulté à laquelle il ne trouva pas de solution dans les commentateurs classiques.
Cette situation fut insupportable, car cela faisait plusieurs jours que son grand-père ne lui était apparu.
Un matin, en se rendant à la synagogue, il traversa le marché. Un homme l’arrêta ; c’était un simple juif qui gagnait sa vie en faisant des opérations financières au marché.

L’homme demanda au Rabbi un prêt de trois roubles. Le Tséma’h-Tsédek accepta et le pria de venir chercher cette somme après l’office.
En entrant à la synagogue, le Rabbi se prépara à la Téfila, il sortit le Talith de sa pochette, le posa sur l’épaule, quand soudain une idée lui vint à l’esprit.

C’était un jour de marché et le pauvre homme avait certainement besoin d’argent de suite ; comment allait-il commencer ses affaires ! Il allait peut-être perdre des clients.
Le Rabbi retira son Talith, quitta la Shoul, se rendit chez lui, prit 5 roubles et en pressant le pas, il se rendit au marché. La place s’était remplie de badauds et de paysans. Il chercha son homme dans la foule, lui remit l’argent et retourna à la Shoul.
Quelle ne fut pas sa joie lorsque – juste après qu’il se soit vêtu du Talith et des Téfilines – Rabbi Chnéour Zalman lui apparut.
Après avoir résolu son énigme, le grand-père ajouta ces quelques mots :
“ Lorsqu’un homme fait un prêt à son prochain, de tout son coeur et sans aucune arrière-pensée, il accomplit, ainsi, la Mitsva d’aimer son prochain comme soi-même. D-ieu ouvre pour cet homme les portes de tous les palais célestes. ”

VIVRE AVEC MACHIA'H
“ Si tu achètes un esclave Hébreu, il te servira six années et à la septième il sera remis en liberté.” (Exode 21-2)
Ces six années symbolisent les six puissances dans lesquelles les Bené-Israël furent asservis : l’Egypte, l’Assyrie, Babel, Madaï, la Grèce et Edom (Rome).
Après l’exil d’Edom, nous serons libérés par Machia’h qui nous sortira de cet exil.
Otsar Hamidrachim

“ Or j’enverrai devant toi un ange chargé de veiller sur ta marche, et de te conduire au lieu que je t’ai destiné. ” (Exode 23-20)
Nos sages nous disent qu’il s’agit de l’ange Michaël qui viendra, lui aussi à l’époque de Machia’h.
Comme il est écrit : “ En ce temps-là, Michaël, le prince supérieur, qui a pour mission de protéger les enfants d’Israël sera à son poste. ” (Daniel 12-1)
Midrach Agudah

LES 4 COUDEES DE LA HALA'HA
Lorsque l'on achète des ustensiles de cuisine ou de la vaisselle à un non juif, il est interdit de s'en servir ne serait-ce qu'une fois (même si ils sont neufs et même "à froid") avant de les avoir immergés dans un Mikveh (bassin rituel) dont on s'assurera qu'il est cacher pour cet usage.
Avant d'immerger un ustensile, on récite la bénédiction suivante :
Barouk ata Ado-naï E-lohénou melekh haolam achère kidéchanou bémitsvotav vétsivanou al tévilat kéli
(et pour plusieurs ustensiles on terminera par le pluriel "kélim")

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