jeudi 10 janvier 2008

HABAD A NEUILLY PARACHAT BO

Moïse 2008
Quand un 'Hassid prend la plume pourparler du Rabbi à l'approche d'un jour comme Youd Chevat, l'anniversaire de la prise de fonction du Rabbi, le lecteur non-averti en vient parfois à cligner des yeux d'étonnement.

Le concept même de Rabbi est, pour beaucoup, un sujet intriguant et surprenant.
Nombre de gens ont questionné le fait qu'un être humain puisse être l'objet de la sorte de respect et de révérence que les 'Hassidim ont pour le Rabbi.

D'autres s'interrogent sur leur acceptation inconditionnelle des instructions et des conseils du Rabbi.
Qu'en est-il de l'autonomie et de la responsabilité de chacun face à ses actes ?
Et cependant, personne ne peut s'empêcher de s'émerveiller devant la manière dont un être humain inspire une armée de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants à être prêts à mettre de côté leur confort matériel pour se mettre au service de la Communauté Juive.

Force est de reconnaître que le Rabbi a insufflé la vie à nombre de communautés juives, grandes et petites, alors que d'autres dirigeants étaient résignés à abandonner au dépérissement matériel et spirituel des populations entières.
Il est indéniable qu'aujourd'hui la structure et l'organisation érigée par le Rabbi est devenue le modèle de nombreuses associations de bienfaisance et de renforcement du judaïsme qui ont adopté l'enthousiasme et la foi en l'avenir du Rabbi.
Peut-on définir ce qu'est le Rabbi ? Un leader ? Un guide ? Un grand érudit ? Un visionnaire ?

Oui à tout cela, mais aucune de ces appellations n'englobe toute la vérité.
La relation entre le 'Hassid et le Rabbi est très intime. Le Rabbi est lié avec chacun d'entre nous et nous connecte avec notre véritable essence, notre potentiel et notre mission dans la vie.
Il n'impose pas ses aspirations ni ses désirs mais plutôt nous permet d'identifier et de concrétiser les nôtres.
Il ne nous demande pas de travailler pour lui mais plutôt de s'associer à lui dans la réparation du monde.
Toutefois, la connexion avec le Rabbi n'est pas limitée à ceux qui se considèrent ses disciples.
Des visiteurs des quatre coins du monde venus le rencontrer ont été ébahis de constater à quel point il connaissait parfaitement les différents détails liés au bon développement de la vie juive dans leurs communautés.
En ce qui concerne la relation individuelle, il existe d'innombrables témoignages de gens ayant vécu loin de tout centre juif et plus encore de la vie juive qui relatent comment le Rabbi a non seulement perçu leur détresse mais y a répondu concrètement en leur tendant une main secourable, où qu'ils se trouvent.

L'évocation de ces histoires n'a pas autant pour but de savourer la façon dont le cours des évènements tourna souvent au miracle que de mettre en évidence la sensibilité du Rabbi aux besoins de chaque Juif.
Le Rabbi a été décrit comme le coeur, le pouls, le moteur du Peuple Juif. Quelle que soit la comparaison choisie, la signification est la même :

le Rabbi est en liaison avec chacun d'entre nous. Il nous encourage, nous renforce et canalise vers nous la bénédiction de D-ieu pour que nous puissions réaliser ce pourquoi nous sommes là.
En un mot, il nous enseigne à dévoiler cette parcelle d'absolu, l'étincelle de Machia'h qui est en nous, nous conduisant ainsi vers la délivrance individuelle et, très bientôt, collective.

La paracha avec le Rabbi
“ Sept jours durant, vous mangerez des Matsoth. ”
(Exode 12 – 15)

Dans la Paracha de cette semaine, D-ieu transmet à Moché les indications pour la célébration de Pessa’h. Or, les commandements qui ont trait à la sortie d’Egypte sont porteurs, selon nos sages, d’un perpétuel enseignement.
Commençons par analyser la différence entre le ‘Hamets – le pain levé – et la Matsa. Ils sont, tous les deux, fabriqués à partir de farine et d’eau. Quel est, donc, l’élément qui rend impropre, à la consommation, le ‘Hamets pendant les jours de Pessa’h ?
Le ‘Hamets est en fait une pâte que l’on a laissé lever et qui a pris du volume, alors que la Matsa est restée fine et plate.
Le ‘Hamets symbolise, en fait, l’orgueil et la vanité.
Cette pâte traduit l’arrogance et l’égocentrisme. Elle représente la personne qui se sent supérieure à ceux qui l’entourent. Tandis que la Matsa symbolise l’humilité et la modestie ; c’est aussi l’abnégation. Cette fine pâte représente la personne qui s’annule devant les autres ; c’est exactement l’opposé du ‘Hamets.
Pourtant, les lettres hébraïques qui forment ces deux mots sont pratiquement identiques : ‘Heth, Mêm et Tsadik forment le mot ‘Hamets, alors que le Mêm, Tsadik et Hé constituent le mot Matsa. Ils ne se distinguent que par une seule lettre qui est, de plus, très ressemblante.
En effet, le ‘Heth et le Hé sont quasiment analogues :
Elles sont formées par trois traits et elles ont une ouverture vers le bas. Cette ouverture fait allusion au verset : “ Le péché est tapi à ta porte. ” C’est la faille qui laisse entrer le péché dans notre existence et qui nous pousse à la transgression.
C’est ici que la différence entre le Hé et le ‘Heth prend toute sa signification. Le ‘Heth de ‘Hamets est complètement fermé vers le haut. Ainsi, il n’y a aucun recours face à la faute, aucune issue. La personne se trouve alors prisonnière de la transgression.
Le Hé de Matsa, quant à lui, a une petite ouverture en haut. C’est par-là que la personne pourra échapper au mal et retourner vers D-ieu. Il est vrai que cela n’est qu’une petite ouverture, mais il ne suffit précisément que d’un petit effort vers le haut pour que D-ieu accepte notre Téchouva.
Le ‘Hamets symbolise une personne qui est prisonnière de son orgueil et de son égocentrisme. Lorsqu’elle vient à fauter, il lui est alors très difficile d’admettre son erreur. Elle trouve toujours des excuses pour justifier ses actes. Cette personne est enfermée dans le ‘Heth et ne trouvera donc aucune issue.
La Matsa, d’autre part, fait allusion à un individu modeste et humble. Lorsqu’il fait un péché, il ne tente pas de se justifier ; au contraire, il regrette immédiatement son acte. Son coeur se brise et il retourne alors vers D-ieu. Il corrige ses erreurs et il revient vers Lui de tout son coeur.
Likouté Si’hoth Vol I

Il était une FOI
Il y a de nombreuses années, àl'époque du Rabbi précédent,
Rabbi Yossef Yits'hak Schneersohn, un juif vivant à Toronto fut soudainement frappé d'une grave paralysie.

Lorsque le rabbin de la communauté en fut avertit, il partit lui rendre visite à l'hôpital. L'homme était en très mauvais état et pouvait à peine parler. Les membres de sa famille, attroupés devant sa chambre, dirent au rabbin qu'il ne pouvait même pas rentrer dans sa chambre pour le voir. Debout dans le couloir, ils entreprirent de le renseigner sur les détails sordides de sa maladie.
Lorsque le patient entendit la voix du rabbin, cependant, il demanda à l'infirmière de le laisser rentrer dans sa chambre.
Dès que le rabbin fut rentré, l'homme s'adressa à lui : "J'ai entendu que le Rabbi de Loubavitch est maintenant au Etats- Unis" dit-il.

"Je vous en prie, écrivez-lui à mon sujet et demandez lui ce que je peux faire pour me racheter et retrouver ma santé."
Le rabbin écrivit immédiatement au Rabbi une lettre décrivant l'état de santé de l'homme et il reçut une réponse avec la même rapidité."
Le Rabbi avait répondu : "dites-lui qu'une branche de la Yéchiva Tom'hei Temimim est en cours de construction à Montréal.

Conseillez-lui de faire un don d'un montant de mille dollars. L'ange de cent n'est pas le même que l'ange de mille, ainsi qu'il est écrit 'N'y aurait-il ne serait-ce qu'un ange intercédant favorablement parmi mille accusateurs, etc..'"
Dès réception de la réponse du Rabbi, le rabbin se hâta de retourner à l'hôpital pour la montrer au malade.

Les parents de ce dernier furent étonnés qu'elle soit si vite arrivée. Cependant, lorsque le rabbin leur en révéla le contenu, le beau-frère du malade commenta en anglais "Vous voyez ? Ils essayent déjà de lui extorquer de l'argent. Vous savez comment sont ces gens…"
Le rabbin ne lui fit pas l'honneur d'une réponse. Il entra directement dans la chambre du malade et lui lut la lettre du Rabbi. Lorsqu'il acheva de la lire, le patient se tourna vers son fils qui était assis à côté du lit et lui dit :

"Mon fils, je veux vivre. Prend mille dollars et va à Montréal."
Le fils fit exactement ce que son père lui avait demandé et partit pour Montréal.
Quelques jours plus tard, l'un des grands spécialistes de l'hôpital vint examiner le patient. Après l'avoir ausculté, il sortit furieux de la chambre. Prenant à partie la famille du malade qui avait assuré une relève permanente devant sa chambre depuis son hospitalisation, il leur cria :

"Qui vous a permis de faire venir des médecins extérieurs et d'interférer dans le traitement du patient ? Quelle sorte de médicaments lui avez-vous donnés ?"
Les parents du malade étaient abasourdis. Ils ne comprenaient pas ce qu'il voulait dire car aucun autre médecin n'avait été sollicité et aucun médicament spécifique n'avait été prescrit. Ils assurèrent au professeur n'avoir absolument rien fait.
"Si tel est le cas," continua le docteur, "alors nous sommes témoins d'un véritable miracle. L'état du patient s'est amélioré du tout au tout. Il est presque prêt à sortir de l'hôpital."
Bien qu'il eut besoin de béquilles pour se déplacer pendant une courte période, ces dernières finirent par être inutiles. L'homme guérit totalement de sa maladie.

Vivre avec machia’h
“ C’était une nuit de veille – prédestinée – pour D-ieu qui préparait la sortie du pays d’Egypte. ”
(Exode 12 – 42)

Cette nuit est prédestinée aux miracles qui prendront place dans l’histoire des justes.
En effet, c’est la nuit dans laquelle D-ieu vint au secours de ‘Hizkiyahou, de ‘Hananiya, et de Daniel. C’est aussi pendant la nuit que se dévoileront Eliahou et Machia’h. Ainsi qu’il est prédit dans Isaïe (21 – 12) : “ Le guetteur répond : le matin vient et puis la nuit ; si vous voulez des nouvelles… ”
Nos sages comparent la situation des Juifs en exil à celle d’une femme dont le mari est parti en voyage et a pris soin d’indiquer quelques indices sur le moment de son retour.
Ainsi, D-ieu assura à Israël que la Guéoula suivrait le même processus que les précédentes délivrances. C’est pourquoi le peuple Juif se mit à attendre dès l'avènement du royaume de
Edom – le début de la nuit de l’exil – que Hachem vienne le délivrer ; ainsi qu’il est dit (Isaïe 60 – 22) : “ Moi, l’E-ternel, l’heure venue, j’aurai vite accompli ces promesses. ” Et il est dit (‘Haggaïe 2 – 6) : “ Dans peu de temps, je mettrai en mouvement le ciel et la terre…je bouleverserai les puissances…”
D-ieu renversa l’empire Egyptien et c’est ainsi qu’Il renversera les nations qui nous ont oppressées ; ainsi qu’il est dit (Isaïe 60 – 12) : “ Ces peuples seront voués à la ruine. ”
Midrash Rabba

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