jeudi 27 décembre 2007

HABAD A NEUILLY CHEMOTH


EDITO

ATTENDRE EN LIGNE

N'est-il pas formidable que tant de services soient accessibles par téléphone aujourd'hui ?

Pour peu que l'on dispose d'un téléphone à touches musicales, on peut payer ses factures et connaître le solde de son compte bancaire. On peut appeler un grand magasin et être mis en relation avec le bon rayon simplement en écoutant le menu au début de l'appel. On peut souscrire à de nouveaux services en émettant de simples commandes vocales.

Il reste néanmoins un problème avec les serveurs vocaux : lorsqu'on a réellement besoin de parler à un être humain qui respire, qui vit et qui pense (sic), on doit généralement attendre en ligne une éternité.

"Tous nos conseillers sont occupés actuellement. Nous vous remercions de patienter" est une rengaine bien connue de quiconque s'aventure à téléphoner à une société de services.

Si vous avez souffert de cela récemment (et qui n'est pas dans ce cas ?), vous serez heureux d'apprendre qu'il n'y a pas d'attente en ligne lorsqu'il s'agit de se connecter à D-ieu.

Chaque personne, du plus petit enfant jusqu'au vieillard le plus âgé, a un accès égal au Grand Patron.

C'est aussi simple que cela : il n'est pas nécessaire de disposer d'un équipement particulier, ni d'appeler entre 9 h et 18 h. Chaque heure est une "heure ouvrable" pour D-ieu et la seule condition requise est le désir de communiquer avec son Créateur.

Un autre avantage est que la célébrité, le succès et le pouvoir n'ont jamais rendu D-ieu inaccessible. Et vous ne serez jamais renvoyé vers un quelconque subalterne …

On peut toujours s'adresser directement à Lui.

D'aucuns pourraient se demander comment des milliards d'être humains sont capables d'avoir une relation si étroite avec D-ieu, mais, comme le Judaïsme l'enseigne, c'est à la portée de chacun, pour peu qu'on le veuille, qu'on le recherche, qu'on y aspire.

Cela ne signifie pas pour autant qu'il s'agisse d'une relation à sens unique.

Car en travaillant notre relation avec D-ieu un tant soit peu, D-ieu répond dans une proportion illimitée. Le Talmud nous enseigne en effet que Dieu nous dit "Ouvrez pour Moi un espace grand comme le chas d'une aiguille et J'ouvrirai pour vous un espace grand comme les portes d'un palais."

Enfin, il n'y a rien d'impersonnel dans notre rapport avec D-ieu. Dans nos prières, celles "institutionnelles" que nous récitons chaque jour ou bien les prières occasionnelles, nous pouvons nous tourner vers D-ieu au sujet de tous nos besoins, grands ou petits, avec des mots qui viennent du coeur, dans la langue de notre choix, au moment que nous jugeons opportun.

Et même les prières "institutionnelles" dont le moment est fixe peuvent et doivent revêtir une signification toute personnelle, si on les étudie avec l'approfondissement requis.

Il y a, cependant, une affaire très importante pour laquelle D-ieu nous fait "attendre en ligne."

Cela fait deux millénaires que nous "attendons en ligne" que la Rédemption commence. Le temps est venu de perdre patience et de montrer à D-ieu qui nous sommes vraiment.

C'est le moment de mettre en jeu notre relation intime avec D-ieu et, lors de nos "communications privées" avec Lui comme lors des prières fixes, d'exiger de sa part d'honorer son ancienne promesse d'amener finalement sur terre la paix, l'harmonie, la santé, la prospérité et la lumière divine pour un monde qui n'a jamais autant eu besoin du Machia'h.

Et si nous sommes sincères, notre "attente en ligne" arrivera vite à son terme.

LA PARACHA AVEC LE RABBI

La Sidra de Chemot débute par le récit de l'exil d'Egypte : "Voici les noms des Enfants d'Israël arrivant en Egypte", c'est alors que la Torah procède à l'énoncé des noms des tribus qui descendirent en Egypte.

Toutefois, le Midrash précise : "C'est au nom de la délivrance d'Israël qu'ils furent mentionnés ici" aussi le Midrash poursuit-il et explique comment chaque nom fait allusion à la délivrance.

Les paroles du Midrash confortent la thèse suivante : bien que notre Sidra traite de la descente en Egypte et du début de l'exil, malgré cela, au même moment furent plantées les graines de la délivrance.


Plus encore, ce n'est pas seulement la délivrance de l'exil d'Egypte qui fut alors entamé mais également toutes les délivrances futures comme cela est contenu dans le nom de Yossef (issu de la racine 'ajouter') : "Yossef - car D-ieu dans le futur "ajoutera" et délivrera les Enfants d'Israël des autorités étrangères comme Il les délivra d'Egypte".

Cela pourra être mieux compris à l'aide de l'enseignement de la Michna qui rapporte le verset : "Afin que tu te souviennes du moment de ta sortie d'Egypte tous les jours de ta vie" et commente "les jours de ta vie - le jour ; tous les jours de ta vie - pour inclure également les nuits.

Nos sages eux disent : Les jours de ta vie – ce monde-ci ; tous les jours de ta vie - pour inclure les jours de l'ère messianique".

Le sens de la sortie d'Egypte correspond au dépassement des limites et des contraintes de ce monde. Cette tâche est celle qui est confiée à chaque homme tant pendant les "jours" faisant allusion à la période de dévoilement divin, que pendant "les nuits", faisant allusion aux périodes d'obscurité, aux moments d'exil. A tout instant, un juif doit s'extraire des contingences du monde jusqu'à ce que la lumière infinie de D-ieu éclaire son âme.

Nos maîtres ajoutent et soulignent que cette fonction s'applique également à l'ère messianique. Même lors de la délivrance, il faudra se souvenir de la sortie d'Egypte afin que toutes les manifestations et révélations si élevées de la délivrance descendent jusqu'au niveau de l'Egypte (les limites) de ce monde et ne restent donc pas distinctes du monde actuel.

Telle fut la raison d'être de la descente en Egypte : que précisément dans le cadre de l'exil, de l'esclavage et des terribles contingences surgisse la lumière et la délivrance. C'est pourquoi immédiatement avec le début de cette descente, le Midrash insiste sur la notion de délivrance d'Israël contenue dans le nom de chaque enfant de Yaakov.

Si nous l'avions mérité, la délivrance d'Egypte se serait transformée en une délivrance totale et définitive.

Mais, les fautes qui furent commises entre temps la repoussèrent de plusieurs milliers d'années. Maintenant, cependant, après tout le travail accompli par le Peuple Juif durant l'exil, il est évident qu'il n'est plus guère nécessaire d'une interruption entre les périodes de "tous tes jours" et "l'ère de Machia'h". Aussi, toute la génération pourra accéder à la délivrance véritable et complète dans laquelle se révélera comment, déjà dès le début de l'exil, la délivrance était en fait inscrite et entamée.
Séfer HaSi'hot 5752


IL ETAIT UNE FOI

Rabbi Sim’ha Bounem de Psis’ha se rendit une fois en Allemagne en compagnie de son fils, Rabbi Avraham Moché.

Il avait l’habitude d’exposer des explications sur la Paracha devant les Juifs qui se joignaient à lui pour le repas de Chabbat. Ses auditeurs, peu coutumiers du style du ‘Hassidisme et du mode d’expression traditionnel d’Europe de l’Est, se moquaient ouvertement de ses discours.

Son fils indigné, lui dit : “ Pourquoi te fatigues-tu à délivrer de saintes paroles de Torah devant ces Apikorsim – ces mécréants ? ”

“ Je n’y peux rien ”, répliqua le Rav. “ Dès que je commence à parler de Torah je perds totalement conscience de l’environnement. Mais, Chabbat prochain, quand tu verras que je m’apprête à prendre la parole, fais-moi un petit signe pour me rappeler que ce n’est ni le lieu, ni le moment d’entamer ce genre de discussion. ”

Le Chabbat suivant arriva. Quand Rabbi Avraham vit que son père était sur le point d’entamer une démonstration savante, il lui rappela où ils se trouvaient.

Le Tsadik – Rabbi Sim’ha Bounem – s’exclama alors : “ Seul Pharaon peut être, à juste titre, qualifié d’Apikoros – de mécréant ; car malgré les dix plaies, il persista et affirma : ‘Qui est l’E-ternel pour que je sois obligé d’entendre sa voix ?’ Mais, que veux-tu, mon fils, de ces Juifs ! Ils ne peuvent en aucun cas être qualifiés d’Apikorsim, puisque au moindre mal de tête, ils se mettent à crier ‘Chema Israël’ ! ”

VIVRE AVEC MACHIA’H

“ Voici les noms des fils d’Israël... ” (Exode 1:1)

Tous les noms des enfants de Yaakov font allusion à la Guéoula :
- Réouven, ainsi qu’il est dit (Exode 3:7) : “ Rao Raïti, J’ai vu la souffrance de Mon peuple. ”
- Chimon, ainsi qu’il est dit (Exode 2:24) : “ Vayichma, Dieu entendit leurs cris. ”
- Lévi, car D-ieu s’est attaché – Lévi est de la même source que le mot se lier, en hébreu – à leur détresse ; ainsi qu’il est écrit (Psaumes 91:15) : “ Je suis avec lui dans la détresse. ”
- Yéhouda – qui signifie reconnaissance – car les Juifs louèrent Hachem.
- Yissa’har – qui découle du mot salaire, en hébreu – car ils furent récompensés et ils emportèrent un important butin.
- Zévouloun fait écho à la résidence – Beth Zevoul – que les hébreux bâtirent pour D-ieu.
- Binyamin, ainsi qu’il est dit (Exode 15:6) : “ Yémin’ha, Ta main droite est redoutable et puissante. ”
- Dan, ainsi qu’il est dit (Genèse 15:14) : “ Je jugerai – Dan Ano’hi – la nation qui les a asservis. ”
- Naftali fait allusion aux Mitsvoth que les Béné-Israël recevront, car il est écrit (Psaumes 19:11) : “ Ses commandements sont plus doux que le miel et que le suc – Nofeth – de ses rayons. ”
- Gad fait référence à la Manne, puisqu’il est écrit (Exode 16:34) : “ Elle ressemblait à de la graine de coriandre – Zéra
Gad. ”
- Acher, ainsi qu’il est dit (Malachie 3:12) : “ tous les peuples vous féliciteront – Acherou – car vous serez une terre de délices. ”
- Yossef assure que Hachem délivre à nouveau le peuple Juif, ainsi qu’il est dit (Isaïe 11:11) : “ Ce jour-là, Hachem étendra une seconde fois – Yossif Chenith - Sa main pour reprendre possession de Son peuple. ”

Midrash Rabba

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