ב"ה
Vendredi 11 septembre 2009 - 22 Elloul 5769
Pour la Refoua Chléma de Yossef Its'hak ben Myriam
Horaires de Chabbat
Paris: Entrée: 19h54 - Sortie: 20h59
'Houmach
Vayele'h s'achève avec la prédiction que le peuple d'Israël se détournera de son alliance avec D.ieu. Alors, Il cachera Sa face. Mais une promesse est faite aussi: les mots de la Torah ne seront pas oubliés «de la bouche de sa descendance».
Tehilim
Lire les Tehilim 108 (קח) et 106 à 107 (קו-קז)
Entre Roch Hodech Elloul et Yom Kipour on ajoute chaque jour 3 Tehilim, aujourd'hui: 64-65-66
Tanya
Igueret Hakodech: chapitre 16
L'Admour Hazaken explique:
Lorsqu'un Juif agit avec miséricorde en donnant la Tsedaka à un autre Juif, il éveille la miséricorde de D.ieu sur lui-même à deux niveaux:
- dans ce monde-ci, il s'attire la bénédiction divine pour une famille nombreuse, une longue vie pour tous et les moyens de subsistance nécessaires.
- à l'époque de la résurection des morts, il méritera de voir la lumière infinie et le dévoilement divin qui résultent de ses bonnes actions.
Rambam
Mitsva négative N° 202 :Il est interdit au Nazir de boire du vin ou toute boisson alcoolique à base de jus de raisin.
Mitsva négative N° 203 :Il est interdit au Nazir de consommer du raisin [frais].
Mitsva négative N° 204 :Il est interdit au Nazir de consommer des raisins secs.
Hayom Yom
La doctrine 'hassidique exige qu'avant de faire un reproche à quelqu'un, on se "coupe les ongles", afin de ne pas le griffer.
Car les forces du mal sont liées aux ongles et chaque coup de griffe en est partie intégrante. Après s'être coupé les ongles, on se lave les mains. Ainsi, comme l'explique la 'Hassidout, on peut dévoiler l'intellect dans les sentiments.
Un jour - une hala'ha
Lois & coutumes de Roch Hachana (6)
- Le 1er soir de Roch Hachana après le Motsi (la bénédiction sur le pain et sa consommation) on consommera une pomme douce trempée dans le miel. On fera d'abord la béndiction sur la pomme "Boré Peri Haets" et ensuite seulement on dira la formule "Yehi Ratson Milefane'ha Chete'hadech Aleïnou Chana Tova Oumetouka".
- Lorsque la personne qui sonne le Choffar prononcera les bénédictions qui précèdent les sonneries, on répondra "Amen" à la fin de la bénédiction, mais l'on ne dira pas "Barou'h Hou Oubarou'h Chemo". On aura par ailleurs l'intention de s'acquitter de la Mitsva d'écouter le Choffar.
- Depuis le moment où la personne qui sonne le Choffar prononce les bénédictions qui précèdent les sonneries, jusqu'à la fin des sonneries du Moussaf, on ne s'interrompt pas en prononçant une quelconque parole. On prendra soin d'écouter toutes le sonneries jusqu'à la fin.
Délivrance & Machia'h
Le prophète Zacharie annonce, décrivant le temps de Machia'h: "Et le soir, il y aura de la lumière". Ce texte fait volontairement coexister la notion de "soir", c'est-à-dire d'obscurité, et celle de lumière car l'idée est importante. En effet, à ce moment, l'obscurité elle-même sera lumière. Elle sera comparable au verre pur et transparent au travers duquel l'essence de la lumière apparaît. C'est dans les mêmes termes que la Divinité apparaîtra à toute créature comme il est dit : "Et le loup habitera avec l'agneau". Aussi, parmi les hommes, le meurtre ou l'immoralité disparaîtront.
La Question à un Rav (שאלות ותשובות)
Question:
De quelle manière agir dans une réception qui dure longtemps lorsque l'essentiel du repas se déroule au début de la réception et que le Birkat Hamazon est dit longtemps après?
Réponse:
Dans un tel cas, on veillera à ne pas laisser s'écouler 72 minutes sans manger de pain et, a posteriori, le fait de manger d'autres aliments conviendra également.
Source:שולחן ערוך אדמו"ר הזקן אורח חיים סימן קפד סעיף א ובסימן תעג סעיף י, קצות השולחן סימן מד סעיף קטן ה ובסימן ס סעיף קטן כ, אשל אברהם סימן קפד סעיף קטן ט, קיצור שולחן ערוך סימן מד סעיף ח, כף החיים סימן קלא.
Le récit de la semaine: La suite de l'histoire
Chabbat après-midi dans la synagogue de Kfar 'Habad sur la route Tel-Aviv - Jérusalem. Une réunion 'hassidique se prolonge dans une atmosphère joyeuse, on écoute avec passion les histoires que racontent de vieux 'Hassidim, ceux qui ont vécu leur enfance «là-bas», en Russie soviétique et qui ont connu des souffrances inimaginables mais qui ont aussi connu les 'Hassidim de légende et surtout... Rabbi Yossef Its'hak, le précédent Rabbi de Loubavitch.
Entre deux chants, entre deux rasades de vodka, l'un des anciens du village, Rav Zalman Sudakevich se mit à raconter un souvenir personnel. En 1947, après avoir fui «le paradis soviétique», il était arrivé comme tant d'autres réfugiés à Paris : plusieurs dizaines de familles juives avaient réussi à franchir «le rideau de fer» après des années de vie clandestine, de persécutions en tous genres pour avoir maintenu la flamme du judaïsme envers et contre tout.
Pour eux, Paris ne constituait qu'une étape : les réfugiés affluaient et attendaient les instructions de Rabbi Yossef Its'hak Schneersohn, le précédent Rabbi de Loubavitch, qui se trouvait alors à New York. Le Rabbi dirigea certains d'entre eux vers la Terre Sainte, d'autres vers les Etats-Unis et même vers la lointaine Australie.
Rav Zalman Sudakevich reçut au bout d'un certain temps la consigne de se rendre en Erets Israël où il devait, par la suite, participer à la fondation du village de Kfar 'Habad. En attendant, il remarqua deux autres 'Hassidim - comme lui en transit - Rav Yehouda Hein et le défunt 'Haïm Schreiber à qui le Rabbi avait demandé... de se promener dans les rues de Paris !
Le Rabbi n'avait pas précisé dans quel but et les 'Hassidim n'avaient pas posé d'autres questions. Peut-être un jour mériteraient-ils de comprendre le pourquoi de cette étrange requête...(Il faut se souvenir qu'à l'époque, Paris était plutôt considérée comme la capitale de bien autre chose que la vertu et les Juifs orthodoxes ne s'y rendaient que contraints et forcés, certainement pas pour se promener !)
En attendant, Rav Zalman considéra lui aussi cette requête avec curiosité et il décida de se joindre à eux.C'est ainsi que les trois 'Hassidim errèrent sans but précis dans les rues de Paris et leurs pas les menèrent dans le 9ème arrondissement. Dans l'une des petites rues de ce quartier central, ils entendirent soudain quelqu'un les appeler. Levant les yeux vers les étages des immeubles, ils aperçurent au cinquième étage une femme âgée qui leur fit signe d'attendre qu'elle descende, ce qu'ils firent.
Dans un yiddish hésitant, elle expliqua qu'elle avait besoin de leur aide. Sa propre fille et son gendre avaient abandonné les coutumes et les lois du judaïsme mais leur fils approchait de l'âge de la Bar Mitsva : or personne, aucune structure ne l'accueillait dans le Paris d'après guerre pour le préparer à cette étape primordiale vers l'âge adulte.
Les larmes aux yeux, elle expliqua que pour elle, c'était très important de le voir appelé à la Torah dans une synagogue le jour de sa Bar Mitsva, comme le veut la tradition. Mais elle ne connaissait personne capable d'enseigner à son petit-fils les rudiments du judaïsme. Maintenant qu'elle avait aperçu ces 'Hassidim qui passaient justement dans sa rue, elle avait l'impression qu'ils lui étaient envoyés du ciel !
Bien entendu, les 'Hassidim étaient ravis de pouvoir l'aider : ils lui indiquèrent l'adresse de la synagogue la plus proche, celle qu'on appelle encore maintenant la «Rachi-Choule». Là elle trouverait certainement quelqu'un capable de s'occuper de son petit-fils.
Très émus, les 'Hassidim étaient maintenant persuadés que lorsque Rabbi Yossef Its'hak leur avait demandé de «simplement se promener dans Paris», il avait dû ressentir depuis New York la souffrance d'une grand-mère. Effectivement, après plusieurs semaines d'étude intensive, le jeune garçon put célébrer sa Bar Mitsva sous les yeux attendris de sa grand-mère. Celle-ci remercia chaleureusement les 'Hassidim et, dans un murmure, ajouta : «Qui sait ? Peut-être un jour sera-t-il celui qui récitera le Kaddich à ma mémoire !» (Le Kaddich est la prière de sanctification du Nom divin que les enfants récitent durant un an puis, chaque année le jour anniversaire du décès d'un parent).
Rav Zalman avait terminé son histoire. Autour de lui, les 'Hassidim restèrent un long moment silencieux, réfléchissant aux multiples enseignements à tirer de cette histoire. Mais l'un des participants, Rav David Lesselbaum, d'origine française, sentit une sueur froide couler dans son dos : cette histoire ne le laissait certainement pas indifférent !
- Vous êtes sûrs que vous avez adressé cette dame à la «Rachi-Choule» ?
- Absolument !Après encore deux ou trois questions de ce genre, Rav David s'écria : «Ce jeune Bar Mitsva... c'était moi !»
Toute l'assistance était en émoi. Rav David et Rav Zalman se regardèrent, les larmes aux yeux, n'en croyant pas eux-mêmes ce qui se passait, ce qui s'était passé tant d'années auparavant...
Après quelques moments d'émotion intense pendant lesquels ni l'un ni l'autre ne purent parler, Rav David reprit la parole :
«Bien sûr ! Je me souviens comme d'hier des efforts de ma grand-mère pour que je célèbre ma Bar Mitsva comme le veut la tradition. A l'époque, je ne savais même pas lire l'hébreu et je ne connaissais rien de la Torah et des Mitsvots. Ce n'est que parce qu'elle insistait tant et que je la respectais que je me suis plié à sa volonté.Ma grand-mère habitait dans le 20ème arrondissement mais elle se rendait souvent chez ma tante, sa fille, qui habitait dans le 9ème. Et c'est là que nous habitions nous aussi. C'est donc là qu'elle rencontra les 'Hassidim qui la dirigèrent vers la « Rachi-Choule » là où, par la suite j'ai célébré ma Bar Mitsva.C'est cette cérémonie avec tous les cours qui l'ont précédée qui a marqué un tournant dans ma vie, vers une pratique méticuleuse des commandements divins puis, par la suite, m'a rapproché de la 'Hassidout de Loubavitch.Le plus étonnant, c'est que je fus le seul de toute la famille à respecter l'obligation de réciter le Kaddich le jour d'anniversaire de son décès, quelques années plus tard. J'ai oublié de nombreuses dates des membres de ma famille mais celle de ma grand-mère est restée gravée dans mon esprit. Oui, ma grand-mère a bien mérité cet ultime honneur !Comme la Providence Divine agit de façon extraordinaire ! conclut Reb David.
Nous avons tous ici connu Rav Yehouda Hein et Rav 'Haïm Schreiber, des vrais 'Hassidim d'antan, qui ont habité ici à Kfar 'Habad mais qui ne sont plus de ce monde. Jamais je n'avais su qu'ils avaient été les émissaires choisis par la Providence Divine pour me sauver de l'assimilation. Et si Rav Zalman ne les avait pas accompagnés, nul n'aurait jamais pu raconter comment Rabbi Yossef Its'hak, le précédent Rabbi de Loubavitch, avait vu loin et avait envoyé ses 'Hassidim s'occuper d'un garçon juif dans le Paris d'après-guerre pour le ramener à son identité juive !
Sichat Hachavoua n°1174
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