vendredi 20 mars 2009

TORAH SPOT VAYAKEL PEKOUDEI


ב"ה
Vendredi 20 mars 2009 - 24 Adar 5769
Pour la Refoua Chléma de Yossef Its'hak ben Myriam
Horaires de Chabbat
Paris: Entrée: 18h45 - Sortie: 19h52

'Houmach
Les éléments qui le composent étant achevés, «Moché érigea le Tabernacle ».Il le consacre en lui apposant l'huile d'onction ainsi qu'à ses ustensiles. Aharon et ses fils sont revêtus des habits de la prêtrise et oints.Alors, «la nuée couvrit la tente d'assignation et la gloire de l'Eternel emplit le Tabernacle».

Tehilim
Lire les Tehilim 107 (קז) et 113 à 118 (קיג-קיח)

Tanya
Likouteï Amarim: chapitre 37
L'Admour Hazaken explique ici, la qualité des Mitsvot liées à l'action concrète et à la parole, par lesquelles l'âme vitale s'élève et rejoint le domaine de la sainteté. En effet, les Mitsvot de ces catégories peuvent être réalisées par la force de l'âme vitale qui fait vivre les membres du corps et par la force des 5 canaux d'expression du langage. Or, le but de la descente de notre âme en ce monde-ci n'est pas pour l'âme en elle-même mais pour améliorer et réparer l'âme vital et le corps.

Rambam
Mitsva positive N° 236 :C'est le commandement qui nous a été enjoint en ce qui concerne la loi de celui qui blesse son prochain.

Hayom Yom
Rabbi Hillel de Paritch demanda à l'Admour Haemtsahi s'il devait également répéter des explications de la 'Hassidout dans les petits villages, dont les habitants n'avaient aucune notion de ces concepts.
Le Rabbi lui répondit:«L'âme perçoit les mots de la 'Hassidout. Le verset (Chir Hachirim 4, 15) constate que «ils s'écoulent du Liban». Le Liban, Levanon, se décompose en Lev (dont la valeur numérique est 32, qui fait allusion aux 32 voies de 'Ho'hma), Noun (50, qui désigne les 50 portes de Bina).
Ce terme désigne donc 'Ho'hma et Bina, les deux attributs intellectuels de l'âme.Lorsqu'une âme perçoit, elle provoque un nuage de gouttelettes qui s'introduisent dans la partie de cette âme chargée de vivifier le corps. On peut ainsi affermir les Préceptes "fais le bien" par l'accomplissement des 248 Injonctions et "éloigne-toi du mal" par les 365 Interdits.
(Seule une petite partie de l'âme s'introduit dans le corps pour le faire vivre. Ainsi, celui qui entend de profondes explications de 'Hassidout et n'en perçoit pas le sens peut néanmoins en être affecté par l'intermédiaire des forces que possède la partie de son âme ne se trouvant pas dans le corps.)
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En disant "Ana Bekoa'h" (Sidour p.22), il faut voir ou se représenter par la pensée les noms formés par les initiales (des mots) mais ne pas les prononcer.(Ceci est également vrai pour le "Ana Bekoa'h" récité dans le Chema Israël du coucher, lors de la réception du Chabbat ou dans la lecture du compte de l'Omer.)

Un jour - une hala'ha
Lois de Pessa'h (7): la recherche du 'Hamets (1)

- La nuit qui précède la fête de Pessa'h dès la tombée de la nuit on recherche le 'Hamets chez soi. Cette année, cette recherche du 'Hamets aura lieu le mardi 7 avril dès 21h15
- Tout endroit pour lequel il y a lieu de craindre qu'il s'y trouve du 'Hamets, doit faire l'objet d'une recherche (les chambres, la cave, le grenier, les magasins, les poussettes d'enfants, les voitures, les poches de vêtements...)
- Les lieux dans lequels on recherche le 'Hamets devront avoir été rangés auparavant, afin qu'ils puissent être vérifiés facilement.

Délivrance & Machia'h
«Les pratiques du pays d'Egypte, où vous avez demeurez, ne les imitez pas...»
Le roi Salomon compara - dans le Cantique des Cantiques - Israël à une rose que l'on est venu cueillir parmi les épines, ainsi qu'il est dit: «Comme une rose parmi les épines est Ma bien-aimée parmi les jeunes filles!» D.ieu vint au secours d'Israël qu'Il libéra des griffes de l'Egypte.
Rabbi Avin ajoute à cette analogie: Telle une rose qui se flétrit sous le soleil, et qui s'épanouit à la tombée de la rosée, ainsi est le peuple Juif pendant l'exil sous le joug de Essav, mais il s'épanouira au temps de la Guéoula, ainsi qu'il est écrit: «Je serai pour Israël comme la rosée...»
Telle une rose qui perd sa valeur quand elle n'a plus d'odeur, ainsi est Israël sans les Mitsvot et les bonnes actions.
Telle la rose qui n'est plantée que pour son parfum, ainsi est l'existence des justes qui ne vivent que pour apporter la Guéoula.
Telle la rose qui est identifiable parmi toutes les autres fleurs, ainsi est Israël parmi les nations, ainsi qu'il est écrit: «Tous ceux qui les verront les reconnaîtront comme une plante bénie par D-ieu.»
Telle la rose qui est réservée pour le Chabbat et les jours de fêtes, ainsi est le peuple Juif qui n'existe que pour la Guéoula.

La Question à un Rav (שאלות ותשובות)
Question:
Lorsqu'une personne a déjà entendu la lecture de la Torah et qu'elle ne fait que compléter le Minian de 10 personnes, faut-il qu'elle écoute impérativement la lecture ou bien peut-elle se contenter du simple fait d'être présent dans la synagogue ?
Réponse:
Quand bien même on aurait déjà entendu la lecture de la Torah et que l'on ne ferait que compléter un Minian, il faudra écouter la lecture de la Torah.
Source: משנה ברורה בסימן קמו בביאור הלכה ד"ה ולקרות שניים

Le récit de la semaine: Maman, c'est quoi un Juif?
Elle n'avait rien de particulier mais elle était juive et c'était tout ce qui comptait. Ses yeux verts pétillaient d'intelligence, son visage rayonnant de bonté était balayé d'une mèche de cheveux bruns foncés.
Mais elle était juive et ses camarades de classe ne s'embarrassaient ni d'intelligence ni de bonté.
Puisque Katya Umansky était juive, c'était leur privilège de la taquiner, de lui faire honte et de lui faire mal.Chaque jour, de nouveaux tourments. Personne ne voulait devenir son amie ; durant les récréations, on l'ignorait ou, pire, on lui lançait des pierres, on la heurtait avec les cartables, on l'affublait de surnoms cruels mais elle ne pleurait pas.
- Maman ! C'est quoi un Juif ? demanda-t-elle un jour à sa mère qui avait toujours réponse à tout.
- Ce n'est pas important, Katya ! se contenta de répondre sa mère, peu loquace cette fois-ci.
- Est-ce que je suis..., j... enfin, ce mot, Maman ?Maman se baissa, caressa le menton tremblant de sa fillette et continua : «Ce n'est pas cela qui est important, ma fille. Ce qui compte, c'est d'être une bonne personne !»Katya hocha la tête : la question restait brûlante mais elle se voyait obligée de la glisser au fond de son cœur, avec tant d'autres questions.Comme elle aurait voulu que ses cheveux châtains deviennent blonds en une nuit !
Que ses yeux noirs deviennent bleus pour qu'elle puisse enfin se débarrasser de cette terrible... infirmité qu'on appelait juif. Oui, cela devait être une maladie honteuse.
Elle grandissait, elle apprit à vivre avec sa peine, ses camarades apprirent à contenir leur hostilité. Après tout, Katya faisait partie de l'intelligentsia soviétique, l'élite de la société qui possédait connaissances et compréhension de la culture, de l'histoire et de la réalité.
Chez ses parents, des intellectuels discutaient de l'avenir du monde, de la foi dans le communisme de l'U.R.S.S., de nouveaux livres, des nouvelles du monde. Comme une éponge, elle absorbait tout mais gardait ses questions.C'est à l'université que l'incroyable arriva : Galya Alexandra - l'élégante et populaire Galya - devint son amie. Grande et mince, Galya avait les cheveux blonds et les yeux bleus et Katya se sentait si bien en sa compagnie. Bien habillée, toujours à la pointe de la mode, Galya était aussi extrêmement intelligente ; ensemble elles lisaient les mêmes livres, assistaient aux mêmes films et aux mêmes concerts de musique classique.
Enfin...Un soir, alors qu'elle cherchait un livre dans la salle à manger, elle entendit ses parents discuter avec sa grand-mère dans la cuisine. Celle-ci suggérait, à voix basse, de changer le passeport de Katya, elle envisageait de proposer un pot de vin à l'employé de l'état civil afin qu'il change la cinquième ligne, celle où il était écrit : «Yevrei», juif, en guise de nationalité.Katya était stupéfaite.
Pourquoi cela ?
Et pourquoi justement sa grand-mère alors que celle-ci parlait encore le yiddish, jeûnait Yom Kippour et mangeait de drôles de galettes - qu'on appelait Matsot - durant la semaine de Pessa'h ? Au fond, sa grand-mère voulait éviter à Katya toutes les difficultés qu'elle-même avait subies pour survivre en Sibérie sous Staline.
Mais Katya ressentait un appel spirituel, elle recherchait D.ieu. C'est alors que Galya lui suggéra de visiter un monastère. L'idée plut à Katya. Si elle pouvait se débarrasser du judaïsme - comme semblait suggérer sa grand-mère - elle essaierait la religion russe.
- Que dois-je faire ? demanda Katya, anxieuse.
- Tu n'as qu'à m'imiter ! répondit Galya.Et Katya s'y appliqua du mieux qu'elle put.Galya s'approcha du prêtre : «Père ! Bénissez-moi !»Elle avait baissé la tête ; le prêtre avait mis ses mains sur son front et l'avait bénie. Katya n'avait qu'à faire de même.
Mais elle se sentait submergée par un sentiment de dégoût. Elle ne comprenait pas pourquoi. Sans un mot, elle s'approcha du prêtre, baissa les yeux mais... elle ne pouvait se résoudre à baisser la tête.
Elle se sentait faiblir.Le prêtre la regarda avec colère : «Que fais-tu ici ? criait-il enragé. Sois maudite ! Sale juive!
Je ne veux plus te voir !»Etre ainsi interpellée par un homme supposé être un modèle de bonté la stupéfia. Elle ne savait plus comment réagir : rire ou pleurer ?
Toutes ses questions de petite fille resurgissaient, avec une vague réponse :
- Merci, oh D.ieu ! murmura-t-elle. Cet homme m'a montré qui je suis vraiment !Donc elle était juive. Mais qu'est-ce que cela signifiait ? La réponse lui vint par un groupe d'étudiants juifs qui lui demandèrent d'écrire une pièce sur la dissidence juive. Pour cela, elle se rendit à la synagogue Marina Rochtsa à Moscou.
- Monsieur ! s'adressa-t-elle à l'homme barbu qui l'accueillit. J'écris un article sur le mouvement dissident juif et...
- C'est l'heure d'allumer les bougies, ma fille ! répondit l'homme, calmement. Savez-vous comment les allumer avec la bénédiction ?- Allumer les bougies ? Je ne sais pas de quoi vous parlez mais je peux le faire...
- D'accord. (Quelle bonté dans sa voix !) Voici la bougie, répétez après moi !Katya alluma la bougie et ses yeux se remplirent de larmes. D'où venaient ces larmes ? Jusqu'à présent, elle s'était toujours considérée comme forte et capable de se dominer. Que lui arrivait-il ?A travers ses larmes, elle vit l'homme lui tendre un livre de prières traduit.Les larmes continuaient.Elle qui était si bien éduquée, si intellectuelle...
Elle ouvrit le livre, se sentit ridicule mais une petite voix murmurait : «C'est exactement ce qu'il te faut !» La prière se terminait, un fidèle l'invita chez lui pour le repas de Chabbat. La maîtresse de maison l'accueillit avec le sourire, le repas fut un régal pour le corps et pour l'âme...«Oui je suis juive, se dit Katya, je vais faire ce qu'on me dit !» Soudain, au fond d'elle-même, elle ressentit une sorte de gratitude envers ses anciennes camarades, envers les autorités soviétiques, envers le prêtre : «Merci ! Merci de m'avoir mise à l'écart, de ne pas m'avoir laissé devenir une des vôtres. Maintenant je sais à qui j'appartiens !
A mon peuple !»
Mirish Kiszner

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