vendredi 16 mai 2008

TORAH SPOT BEHAR [6]

Vendredi 16 mai 2008 - 11 Iyar 5768
Pour la Refoua Chléma de
Yossef Its'hak ben Myriam

Horaires de Chabbat
Paris: Entrée: 21h07 - Sortie: 22h27
Lyon: Entrée: 20h48 - Sortie: 22h01
Marseille: Entrée: 20h39 - Sortie: 21h48
Toulouse: Entrée: 20h56 - Sortie: 22h05
Nice: Entrée: 20h32 - Sortie: 21h42
Montréal: Entrée: 20h05 - Sortie: 21h17
Miami: Entrée: 19h42 - Sortie: 20h38
Jerusalem: Entrée: 18h50 - Sortie: 20h11
Tel-Aviv: Entrée: 19h14 - Sortie: 20h13




'Houmach

La paracha se conclut avec des commandements relatifs à la propriété foncière et des interdits concernant la fraude et l'usure.


Tehilim

Lire les Tehilim 107, (קז) et 60 à 65 (ס-סה)

Tanya
Likouteï Amarim: chapitre 48
L'Admour Hazaken explique dans ce chapitre que, de la même façon que par amour pour son peuple Dieu se voila, cacha Sa Lumière (si l'on peut parler ainsi), et qu'Il écarta tous les obstacles à la création du monde, afin de lui permettre d'exister, ainsi, chaque Juif se doit, en réponse à l'amour que D.ieu lui témoigne, d'écarter de lui tous les obstacles propres à sa personne et indépendants de sa volonté qui pourraient se produire dans son service de D.ieu.


Rambam

Mitsva positive N° 246 :C'est le commandement nous incombant au sujet des plaignants et des lésés.Mitsva positive N° 248 : C'est le commandement nous incombant au sujet des règles d'héritage.


Hayom Yom
On adopte, dans le Sidour, les lectures suivantes:. "Ve'hen (et non Ve'han) Chneï Ketouvim" (p.26).. "'Haytani Miyardi Bor" - 'Haytani s'écrit avec un Kamatz et non avec un Pata'h (p.30).. "Ze'her Rav Touve'ha" - Le Zaïn s'écrit avec un Segol et non avec un Tsereï (p.33).. "Machli'h Kar'ho Kefitim" - Kar'ho s'écrit avec un Pata'h et non avec un Kamatz.. "Oumal'houto Veemounato Laad Kayemet" (p.48).


Un jour - une hala'ha
Lois de la Mezouza (5)
- Dès que l'on habite une maison, on y fixe la Mezouza, que l'on habite en Israël ou en dehors d'Israël.
- Il faut cependant faire une distinction:
- en Israël: on dit la bénédiction sur la Mezouza dès qu'on la fixe, dès le premier jour où l'on habite la nouvelle maison
- en dehors d'Israël: on fixe la Mezouza sans dire la bénédiction. Ce n'est qu'après avoir résidé 30 jours dans la maison que l'on enlève une Mezouza, qu'on la donne à vérifier (ou bien on la remplace par une Mezouza encore plus belle) et qu'on la refixe en disant la bénédiction, et en pensant à acquitter également toutes les autres Mezouzot qui ont été fixées précédemment.


Délivrance & Machia'h
«Miriam, la prophétesse, sœur d'Aharon, prit en main un tambourin, et toutes les femmes la suivirent avec des tambourins en dansant.»La Paracha de Bechala'h relate le récit de la traversée de la mer rouge. Nous y lisons le cantique composé par les enfants d'Israël à cette occasion. La Torah raconte aussi la façon toute particulière avec laquelle les femmes ont participé à cette joie. Elles suivirent Miriam dans des danses accompagnées de tambourins.En Egypte, c'est Miriam qui annonça la venue du libérateur. Alors que les dirigeants de la génération ne voyaient pas d'issue à leur souffrance et à leur servitude, elle propagea l'espoir et la confiance en D-ieu parmi son peuple.D'ailleurs, lorsque sa mère fut forcée de mettre Moché dans les eaux du Nil, son père Amram, s'adressa à Miriam et lui demanda: «Qu'est-il advenu de ta prophétie ? Comment va-t-elle s'accomplir?» C'est pourquoi Miriam «se tint à distance, pour observer ce qui lui arriverait.» Au delà du souci pour son frère, Miriam se souciait de ce qu'il adviendrait de sa prophétie, et de son frère, le libérateur d'Israël.Ceci est comparable au sentiment que toutes les femmes juives, d'aujourd'hui, ont. Elles sont soucieuses du destin du peuple Juif, et elles attendent la Guéoula avec anxiété.Au moment de la traversée de la mer rouge, la célébration des femmes était bien à l'échelle de leur anxiété en Egypte. Elles exprimèrent, alors, leur joie d'une façon bien plus forte que les hommes.Le Midrach raconte que les femmes s'étaient préparées aux événements de la sortie d'Egypte et qu'elles étaient certaines qu'Hachem produirait pour Son peuple des miracles. Elles préparèrent, dès lors, des tambourins pour se réjouir, le moment venu.Dans un prochain avenir, nous célébrerons aussi la Guéoula. C'est pourquoi, bien que nous soyons encore en exil, l'assurance que la délivrance est proche doit déjà nous inspirer de la joie.Une telle expression de joie manifeste notre foi en la Guéoula et dans l'accomplissement des prophéties qui l'accompagnent. C'est précisément cette joie prématurée qui, en retour, hâtera la Guéoula.


Le Récit de Chabbat : L'étrange destin d'un prospectus


Raphaël et Tova Mordou habitaient Alexandrie au début du 20ème siècle. Malheureusement, les neuf premiers enfants de ce couple ne vécurent que quelques semaines et il est inutile de décrire la tragédie que cela représentait. Lors de sa dixième grossesse, Mme Mordou reçut le conseil suivant du Rav de la communauté : elle devait garder le secret aussi longtemps que possible; par ailleurs son mari s'engagea à jeûner tous les lundis et jeudis jusqu'à la naissance de Sara. Celle-ci représentait la prunelle de leurs yeux.

Mme Mordou, une femme très intelligente, connaissait neuf langues et enseignait l'anglais dans un lycée chrétien; elle emmenait souvent sa fille avec elle et les "sœurs-professeurs" en profitaient pour instiller dans l'enfant leurs croyances et la convaincre que seule sa conversion au christianisme lui assurerait le bonheur et la sérénité. C'est ainsi qu'en arrivant à l'âge adulte, Sara décida de sauter enfin le pas et de se convertir. Il est vraisemblable que sa mère s'y opposa au début mais elle aussi finit par se convertir.

Brisé par ces nouvelles, Raphaël prit le deuil de sa femme et de sa fille ..

C'était alors la seconde guerre mondiale.

La ville égyptienne d'Alexandrie grouillait de soldats de toutes nationalités. Un jour, Sara rencontra dans une église un soldat britannique, James; leur amitié fut encouragée par les prêtres locaux et James emmena Sara dans sa ville natale, Nottingham, en Angleterre, où ils se marièrent et fondèrent un foyer fondamentalement chrétien.

Le père emmenait chaque soir ses filles prier à l'église et l'une d'entre elles, Sista, se distinguait par sa piété et son dévouement à la cause. Elle buvait avec avidité les paroles des missionnaires qui rendaient visite à ses parents et se promettait de vouer sa vie à l'expansion de la mission.

Cependant, un jour, sa sœur Margaret lui dit entre autres : "Aujourd'hui c'est la fête de Yom Kippour pour les Juifs!". Sista était stupéfaite: elle savait qu'elle avait de la famille juive puisqu'un oncle de sa mère, Chmouel, qui habitait en Israël, leur envoyait chaque année une caisse d'oranges et de pamplemousses. Margaret avait remarqué que des Juifs se dirigeaient vers leur synagogue, alors que c'était un jour de semaine et elle leur avait demandé si une nouvelle guerre avait éclaté.

On lui avait simplement répondu que ce jour était le plus saint de l'année juive, ce qui expliquait ce rassemblement. De retour dans sa chambre, Sista n'arrivait pas à penser à autre chose : tous les Juifs se trouvent actuellement à la synagogue, et moi je reste à la maison !

Mais sa bonne éducation chrétienne reprit le dessus et ce n'est que quelques jours plus tard qu'elle décida de se rendre à la synagogue. Vêtue d'une robe noire et coiffée d'un voile comme une nonne, elle pénétra dans la synagogue. Bien entendu, sa présence ne passa pas inaperçue : l'un des fidèles lui dit qu'elle n'avait pas le droit d'entrer et on lui fit comprendre que les femmes priaient à l'étage, ce qu'elle ignorait. Même en haut, nul ne s'occupa d'elle, chacune trouvait cette intrusion étrange ..

Bien entendu, ce premier contact lui laissa une impression désagréable. Sista continua à se consacrer à la religion de son père, mais intérieurement elle se sentait mal à l'aise. L'oncle Chmouel rendit visite à la famille, proposa à Sista de se rendre en Israël mais elle refusa.

Quelques semaines plus tard, l'oncle Chmouel lui envoya une Mezouza avec une lettre lui expliquant comment la fixer à sa porte, ce qu'elle fit avec une grande satisfaction. Chaque jour, elle embrassait la Mezouza qu'elle avait clouée à la porte de sa chambre, dans le monastère. Prise de doute, elle demanda cependant au prêtre si cela était permis; celui-ci, furieux, lui interdit de l'accrocher à la porte mais, par miracle, lui rendit la Mezouza qu'elle cacha alors dans sa table de nuit.

Cinq ans plus tard, Sista âgée maintenant de vingt-cinq ans, ressentait un grand vide: elle était toujours très occupée, mais, dans son cœur, elle priait le D.ieu d'Avraham, Isaac et Jacob de lui montrer la vérité. Cette année-là, un grand congrès international de missionnaires devait se tenir justement à Nottingham. Parmi eux, se trouvait une délégation venue de Norvège.

Ces missionnaires, désireux de convertir des Juifs, s'étaient déguisés en Juifs orthodoxes. A l'aéroport, ils avaient rencontré des 'Hassidim de Loubavitch qui leur avaient demandé, tout naturellement, où ils s'apprêtaient à passer Pessa'h et qui leur avaient donné l'adresse du centre Loubavitch à Londres. Ravis, les missionnaires s'y rendirent, mais n'entamèrent point de discussion là-bas: ils se contentèrent de prendre quelques brochures sur la fête qui arrivait bientôt.

Cette année-là, Pessa'h commençait un samedi soir et le Rabbi avait demandé de publier des fascicules expliquant toutes les lois de la fête lorsqu'elle est fixée ainsi. Lors d'une conférence à ce congrès, un des missionnaires brandit cette brochure pour expliquer à ses collègues comment utiliser les fêtes des Juifs pour mieux les "persuader".

Sista sentit son cœur battre à tout rompre. Timidement, elle demanda à voir cette brochure : seule dans sa chambre, elle essaya de la lire mais n'y comprit rien, vu qu'elle n'avait aucune connaissance de base du judaïsme.

Cependant elle nota l'adresse au bas de la brochure et envoya une lettre au Centre Loubavitch de Londres ...

L'histoire de Sista s'achevait, celle de Tova ne faisait que commencer : la route fut longue et ardue, mais Tova vit actuellement à Safed avec son mari 'Hanania-Morde'haï ; sereine et apaisée, elle donne à ses enfants l'éducation juive qu'elle n'a acquise elle-même que tardivement.


Réalisé pour l'élévation de l'âme de Nicole Mazal Tob bat Eliahou ZELTZER ע"ה ז"ל
A la mémoire de Rabbi Moshe ben Rabbi Dov Ber LEVERTOV ע"ה ז"ל

source : www.kehilat-chneor.com

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