vendredi 26 octobre 2007

'HABAD A NEUILLY PARACHA VAYERA

EDITO

Il fait chaud en Floride, très
chaud. Il y fait tellement chaud
que certaines personnes en
transpirent à des milliers de
kilomètres. Comme par
exemple un certain Al et un
certain George.
Pour nous, de ce côté de
l'Atlantique, avant que
nous en soyons à
comprendre la raison
profonde de cet
imbroglio électoral
qui aura certainement
des répercussions
dans des
sujets qui nous
concernent
directement, une
première conclusion
s'impose déjà : chaque vote
compte.
Cet accent soudain sur le poids
d'un geste individuel nous
rappelle une idée similaire d'une
bien plus grande portée quant à
nos actions en tant que Juifs.
Moïse Maimonide, philosophe
du 12ème siècle, médecin, légiste
juif par excellence, explique
dans son oeuvre maîtresse, le
Michné Torah, que chaque
individu doit considérer que le
monde entier est en parfait
équilibre entre le Bien et le Mal.
A travers une bonne action, un
mot ou une pensée il peut faire
pencher la balance de tout
l'univers du côté du mérite et
déclencher l'avènement
messianique.

Que voilà une puissante
assertion. Parce qu'après tout,
nous disons-nous, ma Mitsva
compte-t-elle vraiment ? Je met
20 centimes chaque jour dans
une boîte de Tsédaka. A la fin
de l'année il y aura bien 80
Francs, voire cent Francs. Ce
n'est pas ce qui va nourrir
beaucoup de pauvres, ni vêtir
beaucoup d'orphelins…
Mais Maïmonide dit que
c'est important. Ces 20
centimes que vous
donnez aujourd'hui
pourraient bien faire
pencher la balance !
Et, d'après Maïmonide,
cela ne doit
même pas être un acte
physique. En s'abstenant de
faire une remarque acerbe à un
collègue par exemple, nous
sommes déterminants. Et en se
retenant de même penser une
mauvaise idée, nous agissons
sur le monde d'une manière
réellement positive.
Chacune de nos actions entraîne
une réaction. Rien ne se perd
jamais. Chaque énergie que
nous dépensons, que ce soit en
pensant, parlant ou agissant,
reste dans ce monde. Il ne s'agit
pas de résultats constatés
empiriquement mais bien d'un
Judaïsme réel et vivant.
Alors oui, chaque Mitsva que
vous faites compte vraiment.
Ici, comme en Floride.

VIVRE LA PARACHA AVEC LE RABBI MHM CHLITA

La Paracha de cette semaine raconte la naissance de
Yits’hak et sa circoncision qui prit place alors qu’il n’était
âgé que de huit jours. Le Midrash rapporte que Yits’hak et
Yichmaël se disputèrent afin de définir qui des deux était
le plus méritant. Yichmaël dit qu’il avait plus de mérite
puisqu’il avait été circoncis à l’âge de treize ans. Tandis
que Yits’hak défendait son point de vue en rappelant qu’il
avait été circoncis alors qu’il n’avait que huit jours.
L’argument de Yichmaël paraît bien se tenir : en effet,
à 13 ans il avait les moyens de s’opposer à ce rite et il ne
l’a pas fait. Ceci peut justifier sa supériorité. Par contre,
nous devons comprendre ce qui permettait à Yits’hak de
croire que son lien avec Hachem était plus solide parce
qu’il fit la Milah à 8 jours – âge auquel il ne pouvait pas
exprimer son avis.
La Torah expose ainsi l’objet de la Mitsva de Milah :
“ Ce sera mon alliance dans votre chair, une alliance
éternelle. ” La circoncision crée un lien éternel entre
l’individu et D-ieu. Lorsqu’une alliance est conclue entre
deux amis, nul ne pourra garantir que celle-ci perdurera,
car l’homme est sujet au changement. Par contre, si c’est
D-ieu qui conclue l’alliance – en l’occurrence celle
contractée avec le peuple juif par la Milah – celle-ci sera
éternelle.
Ceci explique pourquoi nous pratiquons la circoncision
à l’âge de huit jours – au moment où l’enfant n’a pas son
mot à dire.
Lorsqu’une personne prend l’initiative de s’engager
dans une certaine démarche, il lui faut prévoir un délai
pour se préparer à mettre en oeuvre son projet. Par
contre, le lien mis en place par la circoncision n’est pas le
produit des efforts de l’homme ou de sa volonté ; il est
entièrement réalisé par D-ieu. Lorsqu’un Juif se circoncis,
D-ieu se lie à lui par “ une alliance éternelle ”. C’est
pourquoi, il n’est pas nécessaire d’attendre que l’enfant
soit âgé pour participer consciemment à cet acte, car, en
fait, ce qui importe ici c’est que l’alliance soit entièrement
contractée par Hachem pour qu’elle jouisse du caractère
éternel. Nous procédons, donc, à la Milah le plus tôt
possible.
Ainsi, le mérite de Yits’hak ne surpasse pas seulement
celui de Yichmaël, mais aussi celui de son père Avraham.
Car Avraham ne reçut la Mitsva de Milah qu’après avoir
atteint les plus hauts degrés de perception que l’homme
peut atteindre par ses propres moyens. La Milah
d’Avraham ne constitua pas, encore, la plus haute
expression de l’alliance – celle naissant de la seule
volonté Divine.
C’est l’expérience de la Milah de Yits’hak qui nous
révéla que le but de cette Mitsva est de créer un lien qui
ne dépend pas de l’engagement de l’homme mais
uniquement du choix arbitraire de D-ieu.
Likouté Si’hoth Vol XXV

IL ETAIT UNE FOI

Lorsque Rabbi Lévi-Yits’hak accepta les fonctions
de Rav de Berditchev, il stipula aux administrateurs de
la communauté qu’il n’assisterait aux réunions du
conseil uniquement dans le cas où celui-ci voudrait
introduire un nouvel usage ou une nouvelle mesure.
Peu de temps après, on convoqua l’assemblée pour
débattre de l’introduction d’une nouvelle prescription :
il serait désormais interdit aux pauvres d’aller frapper
aux portes pour quémander ; en revanche, la trésorerie
communautaire leur verserait une allocation mensuelle.
En prévision de ce décret, Rabbi Lévi-Yits’hak fut
convié à la réunion au cours de laquelle le projet devait
être exposé.
Rabbi Lévi-Yits’hak protesta : “ Mes frères !
N’avions-nous pas convenu que vous ne me dérangeriez
pas pour discuter de vieux règlements ? ”
“ Excusez-nous, Rabbi, mais il s’agit bien d’une
nouvelle clause dans les statuts communautaires ! ”
Rabbi Lévi-Yits’hak ne paraissait pas convaincu :
“ Votre projet ne présente aucun caractère nouveau. En
fait, cela fait partie déjà de la vieille histoire de
Sodome et de Gomorrhe. A cette époque il existait
également une loi interdisant de donner la charité aux
nécessiteux… ”
La proposition fut alors définitivement retirée de
l’ordre du jour.


LES 4 COUDEES DE LA HALAKHA

Le respect et l'honneur faits au Chabbat sont des aspects
fondamentaux du respect de cette Mitsva. De nombreuses
coutumes et obligations y sont liées, comme par exemple :
- Se laver tout le corps à l'eau chaude vendredi après-midi. Se
couper alors les ongles et, au besoin, les cheveux.
- Changer tous ses vêtements de semaine pour des vêtements
de Chabbat.
- Faire le ménage et dresser la table avant l'entrée du Chabbat.
Celle-ci restera recouverte d'une belle nappe pendant toute la
durée du Chabbat.

LE RABBI MHM CHLITA ET ERETZ ISRAEL

Discours du Rabbi en 1978
au sujet du traité de paix avec l'Égypte
Il y a des gens assez fous pour déclarer que si nous
rendons des territoires de Judée et de Samarie nous aurons la
paix. Ceux qui crient "la paix maintenant" focalisent le débat
sur la question de savoir si cela vaut la peine de faire telle ou
telle concession "pour la paix", ou non. Cela vaut-il la peine
"d'échanger des territoires contre la paix", etc., et d'autres
polémiques stériles.
Ces discussions sont vides de sens car les supposés
"pourparlers de paix" sont sensés se faire avec un homme de
qui, tout le monde le sait, la paix ne dépend AUCUNEMENT.
Est-il ensuite supposé convaincre l'Arabie Saoudite de faire la
paix ? Il n'a AUCUNE influence dans leurs opinions. Est-il
supposé ensuite conclure un traité de paix au nom de l'Irak, la
Jordanie ou l'OLP ? C'est ridicule ! Ils le méprisent !
Malgré cela, pour atteindre cette éventualité illusoire de
"paix", certains sont prêts à se prosterner devant le président
égyptien pour "trouver grâce à ses yeux." Ils sont prêts à le
convaincre qu'il doit reprendre tout ce qui peut lui être restitué
dans le Sinaï, en Judée et en Samarie, etc. Ils sont prêts à faire
des concessions qui vont mettre des millions de Juifs en
danger de mort !
Ils demandent "Pourquoi n'êtes-vous pas prêts à rendre des
territoires contre la paix ?" Nous devons leur répondre que
personne n'est en mesure d'offrir un traité de paix valable.
Ils n'en ont simplement pas le pouvoir. Washington n'en a
pas le pouvoir et l'Égypte n'en a pas le pouvoir. Arafat,
yima'h chemo (que son nom soit effacé), n'en a lui-même
pas le pouvoir, car lui aussi à de sévères problèmes avec la
droite et la gauche de son organisation.
Cela est-il nécessaire de le répéter ? Actuellement,
personne n'est en mesure d'offrir une paix réelle. Tout ce qu'ils
peuvent offrir, c'est la volonté de signer une feuille de papier.
Ils disent ouvertement que la signification de cette signature
sera que si telle et telle conditions seront remplies, si toutes les
parties seront disposées, si…, si…, alors nous commencerons
à parler de paix et nous commencerons à demander aux
différents ennemis des Juifs quelles sont leurs conditions. Et
nous savons tous ce que sont leurs conditions, que le Ciel nous
protège d'eux !

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