jeudi 14 juin 2007

HABAD A NEUILLY - PARACHAT KORA'H


UN PROJET EST EN COURS
Un jour, en Russie, un ‘Hassid vint chez son Rabbi et s’écria : « Mon fils est sur le point d’être enrôlé dans l’armée du Tzar ! J’ai été informé que le comité d’enrôlement sera constitué d’habitants d’une autre ville. Si un père présente un certificat d’un médecin attestant que son fils est malade, celui-ci bénéficie d’un sursis de trois mois.
C’est ce que je vais faire et dans trois mois, quand mon fils comparaîtra de nouveau devant ce comité, il sera alors composé de gens de ma ville desquels je suis proche. Il sera alors facilement exempté. »
Le Rabbi écouta puis dit : « Je comprends votre plan, mais je crois que votre fils devrait se présenter devant ce comité dès sa convocation. »
Le ‘Hassid quitta le bureau du Rabbi décontenancé, car son plan était parfaitement logique. Il rentra chez lui et décida de continuer comme il l’avait prévu. Il se procura un certificat médical et s’en fut le délivrer à la première audience du comité.
Lorsqu’il rentra dans la pièce, il manqua de s’évanouir : c’était le comité local ! Il
n’avait pas d’autre choix que de leur tendre le certificat et de recevoir le sursis de trois mois. Mais il savait que, cette période écoulée, ce serait le comité d’étrangers qu’il faudrait affronter et son fils serait certainement enrôlé. Le père dépité retourna chez le Rabbi et lui supplia de l’aider. « Ayez pitié de moi ! Mon fils innocent devrait-il souffrir parce qu’il a un père tel que moi ? » pleura-t-il.
Le Rabbi réfléchit quelques instants puis dit :
« Procurez à votre fils un faux passeport et envoyez-le loin d’ici. »
Le père acquiesça. « Mais cela me crée un autre gros problème » expliqua-t-il. « Lorsqu’une recrue déserte, le père est condamné à une amende de 300 roubles, que je suis loin de posséder ! Ils prendront mes jeunes enfants comme otages jusqu’à ce que je paye. »
Le Rabbi se plongea à nouveau dans ses pensées, puis il répondit : « Ne vous inquiétez pas. Un projet est en cours. »
Le ‘Hassid était soulagé. Il acheta un passeport au marché noir et envoya son fils à l’abri sous des cieux plus cléments. Mais qu’adviendrait-il de l’amende ? se demandait-il. Il s’efforça néanmoins d’oublier ses questions et ses doutes.
Trois mois passèrent. Un soldat se présenta un jour à sa boutique et lui tendit une liasse de papiers officiels en lui disant « Signez ce reçu et présentez-vous au bureau dans 24 heures. »
Le ‘Hassid tremblait en entrant dans le bureau du juriste. Il ne savait pas lire le russe, aussi n’avait-il pu sonder la teneur de ces documents. Le juriste, un juif local, étudia les pages avec minutie. Il leva ensuite
les yeux avec un sourire. « Savez-vous qu’ils vous ont donné le dossier complet de votre fils ? Si vous le jetiez au feu, il n’en resterait aucune trace. Tout serait fini. » Ayant dit cela, il jeta les feuilles dans le feu de sa cheminée et le ‘Hassid comprit soudain les paroles du Rabbi qui lui avaient été si incompréhensibles : « Un projet est en
cours. »
* * *
Le Rabbi a déclaré à l’humanité « Un projet est en cours » – le temps de la Délivrance est arrivé. Et, bien que parfois il semble que les choses aillent dans une autre direction, il y a vraiment un « projet en cours ». Il ne nous est pas exigé d’accepter aveuglément l’existence de ce « projet » : le Rabbi nous a montré comment le monde se transforme et avance vers la Rédemption.
Il a montré à de nombreuses reprises comment d’antiques prophéties se réalisent. Des écueils temporaires ne doivent pas non plus nous décourager car ils ont connu aussi des précédents : même après être sortis d’Egypte avec de grands miracles, certains Juifs voulurent rebrousser chemin devant l’adversité.
Plus tard, bien que le voyage vers la terre promise ait déjà commencé, Moïse fut caché à nos yeux lorsqu’il s’éleva pour étudier les profondeurs les plus sublimes de la sagesse divine pour pouvoir ensuite la transmettre auPeuple Juif.
Certainement aurons-nous tous à coeur de contribuer à l’achèvement du projet et, très prochainement, nous nous retrouverons avec tous les Juifs de toutes les générations dans la ville sainte de Jérusalem, MAINTENANT !


LA PARACHA AVEC LE RABBI MHM
“ D-ieu dit à Aaron... Le meilleur... Les prémices... qu’ils apporteront au Seigneur, Je te les donne.” (Nombres 18 – 8,13)
Ce verset nous prescrit que toutes les offrandes que le peuple Juif donnerait aux Kohanim soient issues des matières de qualité supérieure. Ces contributions devraient être du ‘ Helev, traduit habituellement par le mot meilleur, qui se réfère littéralement à la partie la plus grasse de l’animal.
Les prémices sont des produits alimentaires de sélection. Le Peuple Juif ne devait offrir que du meilleur de sa production pour D-ieu, et D-ieu demanda que cela soit remis aux prêtres.
Maïmonide précise que cette loi est aussi valable aujourd’hui. Elle s’applique à chaque fois que l’homme entreprend une action pour
D-ieu. Il doit à chaque fois y impliquer ses biens les plus chers.
Lorsque nous nourrissons une personne affamée, nous devons lui servir la nourriture la plus savoureuse et la plus douce de notre table. Si nous vêtons un pauvre, c’est des plus beaux habits qu’il faudra le couvrir.
En construisant un lieu de culte, nous veillerons à ce qu’il soit plus beau que notre propre habitation. Car de toutes les matières – nourriture, vêtements, habitat – c’est le ‘Helev qui sera consacré à la sainteté.
Une autre matière est à consacrer à D-ieu : le temps.
Le temps est précieux. Par conséquent, il est recommandé que l’homme consacre la meilleure partie de sa journée à D-ieu.
La matinée est le temps optimal des 24 heures d’une journée. L’esprit y est encore clair et libre. Il n’est pas encore engagé dans les préoccupations qui se présenteront plus tard.
C’est pourquoi, nous constatons que la matinée reste le moment le plus approprié pour être réservé aux matières saintes.
Rabbi Yossef-Yits’hak expliquait ainsi ce verset : “ Miréchith Arissoté’hem – Du début de votre pâte vous prélèverez pour D-ieu.”
Le Mot Arissa – pâte – signifie aussi “ lit”. Ce verset vient alors nous indiquer qu’une personne doit, dès le réveil, donner un cadeau à Dieu. Ce présent est, en fait, la matinée – meilleure partie de la journée.
Nous pouvons accomplir cela de différentes manières. La première consiste à déclarer “ Modé Ani” au réveil. Nous pouvons, par ailleurs, réserver la première partie de la journée à la prière et
à l’étude de la Torah.
En réservant le meilleur de nos possessions – nourriture, vêtement, habitat et temps – à D-ieu, nous méritons que s’accomplisse la bénédiction des Kohanim : “ Que D-ieu te bénisse et qu’Il te protège !”
Likouté Si’hoth Vol II


LE RABBI ANNONCE LA DELIVRANCE
EXTRAIT DU DISCOURS DU LUNDI 28 SIVAN 5751
La corrélation qui existe entre l'exil et la Rédemption d'un point de vue général se retrouve aussi dans la dimension du lieu précis où nous nous trouvons dans "l'hémisphère inférieur." *
En effet, ce "petit sanctuaire"1 étant l'endroit où mon beau-père, le Rabbi, Nassi de notre génération, a choisi de fixer sa résidence pour être la base de la diffusion des sources de la 'Hassidout vers l'extérieur dans le monde entier, c'est précisément dans cet endroit et depuis cet endroit que seront effectuées la Rédemption ainsi que la construction du
Troisième Temple, "Le sanctuaire de D-ieu, édifié par Tes mains." 2
Bien que la place du Temple soit en Terre Sainte, à
Jérusalem, la ville sainte, sur la montagne sainte, dans la mesure où ceci arrivera par le mérite de "nos actions et notre travail durant l'exil"3 (en particulier à la conclusion de l'exil grâce au travail de diffusion des sources à l'extérieur), cet endroit-ci précisément est déjà intégralement prêt à recevoir "Le sanctuaire de D-ieu, édifié par Tes mains."
Et, incessamment, le dévoilement du "sanctuaire de D-ieu, édifié par Tes mains" aura lieu ici-même. Car, en effet, c'est ce que mon beau-père, le Rabbi, le Nassi de notre génération, peut exiger et concrétiser : que "Le sanctuaire de D-ieu, édifié par Tes mains" se dévoile en premier lieu dans cet endroit ("Sept cents soixante-dix") dans lequel il a vécu et travaillé et mené à bien son oeuvre durant les dix dernières années de sa vie qui furent l'aboutissement de toute son action.
C'est précisément grâce à l'achèvement du travail dans l'hémisphère inférieur que pourra être "élevé"4 et dévoilé l'ensemble de l'édifice du "sanctuaire de D-ieu, édifié par Tes mains," y compris le toit au sujet duquel il est écrit que "le Roi Machia'h […] se tient sur le toit du Temple et s'adresse aux Juifs en leur disant : Humbles ! Le temps de votre Délivrance est arrivé !" 5
Tout ceci est "élevé" (effectué) par le travail (de rehaussement) dans les dimensions les plus basses de l'existence.
[…] L'essentiel est d'amener à la véritable et complète Délivrance. Et pour que D-ieu puisse effectuer cela pleinement, Il a besoin, pour ainsi dire, de la participation de chaque Juif – précisément des Juifs vivants, des âmes revêtues dans des corps –, car c'est à travers "nos actions et notre oeuvre" que vient la Rédemption et il est, pour ainsi dire, nécessaire que le Juif approuve cela et même plus : qu'il veuille et proclame que, non seulement "le temps de votre Délivrance est arrivé," mais la Délivrance est bien présente.
Comme nous l'avons dit plus haut, le terme "Délivrance" (Guéoula) est apparenté au mot "dévoilement" (guilouï), en référence au dévoilement du Maître du monde dans l'exil (la gola) et c'est le travail du Juif durant l'exil qui effectue cela.
_______
* [L'expression "l'hémisphère inférieur" désigne l'hémisphère Ouest qui contient les Amériques. Le Rabbi indique ici que de la même manière qu'il y a une corrélation entre l'obscurité atteinte par l'exil et l'intensité du dévoilement messianique, il y a une corrélation géographique entre le lieu de l'exil le plus sombre (l'hémisphère inférieur) et le lieu où s'achèvera la Rédemption, Jérusalem. NdT.]
1. Ye'hezkel (Ezéchiel) 11:16, Traité Méguila 29a.
2. Béchala'h 15:17.
3. Tanya, début du chap. 37.
4. Cf. Torah Or Béréchit p. 4a. Cf. Likoutei Si'hot vol. 18 p.33.
5. Yalkout Chimoni Yichaya, § 499.

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