jeudi 7 juin 2007

HABAD A NEUILLY PARACHAT CHELA'H

TRADITION ! TRADITION !
Qui ne se rappelle pas du "Violon sur le toit" avec Touvya, ses soupirs, ses questions et ses conversations avec D-ieu ?
Dans ses disputes avec la "jeune génération," la réponse de Touvya à toutes leurs plaintes et questions était toujours "Tradition !"
C'était comme çà et c'est tout. Ses parents faisaient comme çà, leurs parents faisaient comme çà et ainsi de suite pendant des générations. Lorsqu'il ne semblait pas y avoir de raison à quelque chose ou que Touvya ne connaissait pas la réponse, "Tradition !" était suffisant.
Nous avons rit devant la simplicité de Touvya et comprit l'exaspération de ses enfants. Après tout, n'avons-nous pas tous, à un moment ou à un autre, déclaré que "Tradition !" n'était pas une raison suffisante pour une fois ?
Notre génération, nous rappelons-nous, ne vit plus dans des ghettos. D-ieu merci, nous n'avons plus à craindre des pogroms et nous ne vivons plus dans la précarité.
Pourquoi donc certains d'entre nous, alors, se servent de cette même réponse, "Tradition !", lorsqu'ils sont confrontés avec la notion que Machia'h arrive, est qu'il est en fait presque là ?
"Je n'ai pas appris quoi que ce soit sur le Machia'h à l'école juive ou au Talmud Torah."
"Ce n'est pas un sujet dont le rabbin parle dans son discours hebdomadaire.""Je ne me rappelle pas avoir lu d'articles sur le sujet dans la presse juive."
La plupart d'entre nous ont un vague souvenir d'avoir entendu parler d'une ère de paix universelle ou d'un âne blanc ou du troisième temple qui serait reconstruit à Jérusalem. Mais de là à dire que le Machia'h est une tradition juive ! Même Touvya n'en a pas parlé !
Alors, le plus souvent, quand quelqu'un nous approche avec une petite carte qui nous encourage à faire "des actes de bonté et de bienveillance pour accueillir le Machia'h," ou nous encourage à faire une Mitsva qui pourrait faire pencher la balance et amener la Rédemption, nous répondons "Mes parents n'ont jamais parlé de Machia'h et leurs parents non plus. Et même s'ils en ont effectivement parlé, c'était comme quelque chose de totalement surréaliste, comme Alice au Pays des merveilles ou Yoda le maître Jedi.
En tous cas ils n'en ont certainement pas parlé d'une manière qui montre que ça les concernait personnellement.
Et, en plus, ça ne fait pas partie de ma tradition !" Ajoutons-nous un peu trop rapidement.
Ah, nous y sommes, la "Tradition" de Touvya.
Parler de Machia'h en des termes si réalistes n'est pas quelque chose avec lequel la plupart d'entre nous a grandit.
Qui plus est, affirmer qu'il est de notre ressort et de notre responsabilité de déclencher ou, tout au moins, d'accélérer la venue du Machia'h semble friser l'orgueil : "Qui suis-je," pourrions-nous demander, "pour que chaque Mitsva que je fasse ait tellement de retentissement qu'elle puisse influer sur la venue du Machia'h ?"
En réalité, le Machia'h n'est pas seulement une partie intégrante de la tradition juive, c'est un des pôles primordiaux autour desquels s'articule toute la vie et la culture juive. Il est fait mention du Machia'h et de la rédemption plus de 60 fois dans nos prières quotidiennes et la croyance dans le Machia'h et dans sa venue est un des 13 Principes de la Foi de Maïmonide.
Adoptons donc une "nouvelle" tradition dans nos foyers, basée sur une tradition antique. Pratiquons de plus en plus d'actes de bonté et de gentillesse pour faire du monde un endroit où il fait bon vivre, nous préparant ainsi, avec toute l'humanité, à la venue du Machia'h.


LA PARACHA AVEC LE RABBI MHM
La Paracha de Chela’h relate l’épisode des explorateurs qui, à leur retour d’Israël, refusèrent de s’y installer. Un des arguments qu’ils défendirent était : “ Nos enfants seront captifs. ” D-ieu calma leur inquiétude en assurant : “ Vous disiez que vos enfants seraient captifs, mais Je les conduirai, eux, et ils connaîtront le pays. ”
Les explorateurs souhaitaient, en évoquant les enfants, souligner le danger que représentait l’entrée en terre d’Israël qui était habitée, alors, par un peuple puissant. Leur stratégie était d’éveiller, chez leurs frères Juifs, des sentiments de pitié pour leurs jeunes enfants et le désir de les protéger.
D-ieu répondit précisément à ce souci. Même les plus jeunes mériteront d’entrer en terre d’Israël, de s’y installer et d’y travailler.
Nos sages affirment qu’un jeune enfant doit recevoir une grande quantité d’aliments au moment où il est nourri, car la majeure partie est émiettée.
En fait, le bébé gaspille plus que ce qu’il réussit à avaler.
Ceci a aussi une traduction dans le service de Dieu.
La Torah est la nourriture de l’âme Juive. Elle est le pain qui constitue l’essentiel de son alimentation. Cette substance est donnée à chaque Juif – jeune et âgé – grand et petit dans le savoir.
L’adulte étudie la Torah avec assiduité, et la connaissance qu’il acquiert se traduit en actes lorsqu’il accomplit les Mitsvoth de la meilleure manière.
L’enfant, par contre, émiette plus qu’il ne réussit à ingérer. Celui qui est encore un enfant dans le savoir étudie aussi, mais, à ce stade, il ne met pas encore toute son attention et ses efforts dans l’étude. En conséquence, une grande partie des matières étudiées est rapidement oubliée, car elle n’est pas assimilée correctement.
Lorsque les espions déclarèrent “ nos enfants seront captifs, ” ils faisaient référence aux enfants au sens figuré – les juifs qui étudiaient la Torah de façon imparfaite. Les espions s’inquiétaient, car du fait que les Juifs auraient dû, dorénavant, travailler dur pour cultiver la terre, le temps consacré à l’étude se trouverait réduit, et l’étude, elle-même, serait imparfaite.

En Israël, le peuple Juif deviendrait tellement préoccupé par le travail qu’il serait réduit à l’état d’enfant concernant l’étude de la Torah. C’est, en fait, ce qui inquiétait les explorateurs.
D-ieu les assura qu’ils ne devaient pas être inquiets.

D-ieu aime les enfants Juifs – au sens littéral et au sens figuré. D-ieu apprécie les Juifs qui débutent dans leur engagement sur les sentiers de l’étude de la Torah.
En fait, lorsqu’un enfant Juif consacre un temps à l’étude et lorsque sa pratique des Mitsvoth est entreprise de la meilleure façon, ses actes sont plus appréciés que ceux de la génération qui vivait dans le désert à l’abri de toute préoccupation.
Likouté Si’hoth Vol XIII

LE RABBI ANNONCE LA DELIVRANCE
Extrait du discours du chabbath chela’h, qui bénit le mois de Tammouz 5751
[…]La diffusion des sources de la dimension profonde de la Torah1 vers l'extérieur, jusque dans les dimensions les plus reculées de "l'extérieur", comme cela s'est produit dans notre génération en particulier dans "l'hémisphère inférieur" (dans lequel il n'y a pas eu le dévoilement du don de la Torah2), où le Nassi de la Génération, mon beau-père le Rabbi, le Moïse de notre génération, a établit sa résidence. De là ces sources sont diffusées aux quatre coins du monde et ce, depuis une période de 50 ans, un jubilé3, période décrite comme "éternelle4."
En conséquence de la diffusion des sources vers l'extérieur, qui a déjà largement dépassé les seuils fixés et qui a permis d'atteindre le niveau de "Connais le D-ieu de ton père," d'après
"ta compréhension5*", nous méritons6 l'avènement immédiat de l'ère messianique, au sujet de laquelle il est écrit : "En ce temps-là7, l'occupation exclusive du monde entier sera de connaître D-ieu. C'est pour cela que les Juifs seront alors de grands sages et connaîtront les choses cachées et ils atteindront la compréhension de leur Créateur autant qu'il est donné à l'homme de le faire, comme il est dit8 "Car la terre sera remplie de connaissance de D-ieu comme l'eau recouvre le lit des mers."

1. La "dimension cachée" de la Torah, à travers laquelle s'effectue l'union entre la
"dimension cachée" du Peuple Juif et "dimension cachée" de D-ieu. Cf. Zohar III, 73a.
Likoutei Torah, Vayikra 5c, Nitsavim 46a et autres.
2. Cf. Iguerot Kodech du Rabbi Rayats vol. 2 p. 331 ainsi que les références qui y sont
ramenées.
[NdT: Lorsque l'on considère le sommet du globe terrestre comme étant Jérusalem,
l'hémisphère inférieur contient la totalité du continent américain.]
3. En particulier, 50 ans depuis la date du 28 Sivan 5701 (dont l'anniversaire est bénit par ce
Chabbat) (28=Koakh=force) Cf. le discours du 28 Sivan de cette année (Sefer HaSi'hot
5751, p.635).
[NdT: Le 28 Sivan 5701(1941) est la date à laquelle le Rabbi et la Rebbetsen 'Haya
Mouchka de mémoire bénie sont arrivés en Amérique.]
4. Kidouchine 15a. Mekhilta et Rachi sur Michpatim 21, 6. Voir également Likoutei Torah
sur notre paracha 42d et suiv.
5. Divrei Hayamim (Chroniques) I, 28, 9. Voir Tanya, Kuntres A'haron, 156b et autres.
5*. [Une référence à la réponse de D-ieu à Moïse selon laquelle l'envoi des explorateurs en
Terre Sainte n'était pas la conséquence d'un ordre divin mais une initiative personnelle de
Moïse. Littéralement : "D'après ta propre compréhension". Dans le texte du discours d'où
cet extrait est issu, le Rabbi utilise ces mots comme référence quant à notre propre
compréhension de D-ieu. NdT]
6. Conformément à la promesse du roi Machia'h au Baal Chem Tov – en réponse à la
question de ce dernier "Quand viendra-t-il ?" – lorsque tes sources (du Baal Chem Tov)
seront répandues à l'extérieur. (Lettre du Baal Chem Tov; Keter Chem Tov, début.)
7. Rambam, conclusion du "Michné Torah".
8. Isaïe 11,9.

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