vendredi 29 juin 2007

HABAD A NEUILLY PARACHAT BALAK


EDITO : "ASSURANCES"


Une des innovations de la vie moderne est la police d'assurance vie. Les commerçants vendaient déjà tout ce qui existait, alors ils cherchèrent à vendre quelque chose qui était encore à venir et que personne – ni le courtier, ni la compagnie d'assurances et certainement pas le client – ne souhaite voir venir.
On comprend que les clients potentiels soient peu enclins à "investir" dans un tel sujet, mais, comme c'est le gagnepain de courtier, celui-ci déploie tous ses efforts pour convaincre son client de payer une prime d'assurance pour le cas où il viendrait, à D-ieu ne plaise, à mourir prématurément.
Si le courtier évoque cette éventualité macabre, ce n'est pas parce qu'il est convaincu que cette personne va mourir dans un futur proche (bien au contraire : tout son profit est basé sur le fait que c'est moins probable que les gens ne le craignent), mais pour s'assurer la rentrée du chèque dont le paiement atténuera l'angoisse du client.
Le fondateur du mouvement 'hassidique, Rabbi Israël Baal Shem Tov, disait souvent : "Tout ce que nous voyons ou entendons doit nous servir à apprendre une leçon dans notre manière de servir D-ieu."
Si la vente d'assurances vie est devenue une composante du monde dans lequel nous vivons, nous devrions chercher quelle peut en être la signification profonde et examiner les perspectives que cela peut projeter sur la vie.
La vie est un combat permanent entre la composante matérielle d'une personne (désignée dans l'enseignement 'hassidique comme "l'âme animale") et sa composante spirituelle ("l'âme divine").
Le Talmud conseille que lorsque quelqu'un est confronté au danger d'être dominé par son penchant pour le matériel il "se rappelle du jour de sa mort."
Quand cette personne considérera le destin final de toute chair, cela affaiblira naturellement ses instincts matériels et renforcera son aspiration spirituelle.
Il existe cependant deux manières de mettre ce conseil en pratique :
Une approche consiste à fixer dans sa conscience le caractère éphémère de la vie et de traduire cela en une vie d'ascétisme et de privations.
Le "jour de la mort" devient alors plus qu'un aide-mémoire occasionnel pour ne pas perdre le sens d'une vie civilisée, il devient le principe de base de la vie de l'homme.
Une autre approche considère la vie dans ce monde comme positive et souhaitable, comme une aide plutôt que comme un obstacle à la vie spirituelle. Le "jour de la mort" est alors évoqué non pas pour casser l'âme animale, mais pour limiter ses excès et l'amener à investir sa grande énergie dans la poursuite de desseins plus nobles et plus raffinés.
Dans ce cas, l'âme divine agit comme un "courtier d'assurances" qui n'évoque l'éventualité de mourir qu'en tant qu'"argument de vente."
L'âme divine ne désire pas la mort de l'âme animale – au contraire, plus l'être physique est en bonne santé et productif, plus grand sera son profit spirituel. Elle rappelle la temporalité de notre vie matérielle uniquement pour en retirer une "prime" de la part de l'âme animale : que celle-ci consente à contribuer aux buts spirituels de la vie, la victoire quotidienne du Bien sur le Mal, dont l'aboutissement final sera concrétisé très bientôt par le dévoilement du Machia'h.

LA PARACHA AVEC LE RABBI MHM

Balak, roi de Moav, était un terrible personnage.
Nos sages affirment d’ailleurs qu’il haïssait le peuple Juif plus qu’aucun autre de nos ennemis. Il est donc surprenant, à priori, qu’une Paracha porte son nom !


Le Talmud recommande de ne pas nommer un enfant par le nom d’individus méchants. “ Que le nom des méchants soit détruit ! ” Comment, alors, une Paracha de la Torah peut-elle porter le nom d’une personne aussi mauvaise que Balak ?
Le nom d’une Paracha reflète son contenu. La Paracha de Balak dévoile la prophétie de Bilaam, une prophétie pleine de bénédictions pour le peuple Juif ; elle annonce aussi les Temps Messianiques.


La Torah fournit une grande quantité d’informations dans sa narration de l’histoire de Balak. Le texte nous présente, en détails, la suite des évènements qui menèrent à l’échec du terrible plan : comment il voulait maudire le peuple Juif ; comment il engagea Bilaam ; et comment ses malédictions se transformèrent en bénédictions.


Il en ressort que lorsque nous utilisons le nom de Balak dans la Torah, ceci n’a que des connotations positives. Ainsi, cela ne contredit pas les paroles de nos sages “ que le nom des méchants soit détruit ! ” ; au contraire, en mentionnant Balak dans ce contexte, nous ne faisons qu’accentuer sa disgrâce.


Les intentions diaboliques de Balak ne furent pas seulement annulées, mais son entreprise produisit un réel accroissement de bénédictions pour le peuple Juif. En engageant Bilaam pour maudire le peuple Juif, Balak entraîna les bénédictions les plus élevées.


Balak fut l’intermédiaire par lequel le bien véritable nous parvint. C’est la raison pour laquelle une Paracha porte son nom.


Ceci peut nous inspirer, nous, Juifs qui vivons les Temps de la fin de l’exil.


Au moment de la venue de Machia’h et à l’approche de la Guéoulah, les nations cesseront d’oppresser le peuple Juif. Plus encore, nous verrons les forces et les ressources, qui étaient, jusque là, employées pour tyranniser les Juifs, s’investir pour les aider dans leur service Divin.


C’est, en fait, ce qui se produisit avec Balak. Ses mauvaises intentions ne furent pas seulement contrecarrées, mais elles furent, en plus, bénéfiques pour Israël.


Le nom de cette Paracha fait allusion au rôle des nations à l’époque du Machia’h. Puissions-nous vivre cela dès maintenant.


Likouté Si’hoth Vol XXIII

LE 12 TAMOUZ

Ce Jeudi 28 juin, nous célébrerons le jour du 12 Tamouz, jour de la libération des prisons soviétiques de Rabbi Yossef Yits’hak Schneerson, Rabbi précédent de Loubavitch. Les communistes voulaient effacer tous les signes du Judaïsme en Russie. Ils interdirent l’enseignement de la Torah, l’instruction des enfants fut prohibée et la pratique des Mitsvoth fut condamnée. Ils fermèrent toutes les institutions Juives.


Le Rabbi résista et créa un réseau clandestin pour apporter la lumière de la Torah dans toutes les contrées de l’empire communiste.


Le Rabbi insista, à l’époque, sur le fait qu’un Juif n’est soumis qu’à l’aspect physique de l’exil. Il ne l’est point lorsqu’il s’agit de la Torah et des Mitsvoth. Nos ennemis n’ont pu détruire que les pierres du Beth-Hamikdach, mais sa sainteté demeure présente perpétuellement dans le coeur de chaque Juif.


Nos âmes ne sont pas soumises au Galouth.


Le Rabbi résista et il fut libéré. Son exemple anima les coeurs des ‘Hassidim qui restèrent en Russie pendant la période noire du communisme.


Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Les Juifs sont libres partout dans le monde, Barou’h Hachem. Les épreuves sont différentes ; nous vivons l’épreuve de la richesse et de la liberté. Nous devons, là encore, faire preuve d’héroïsme et apprécier les évènements à leur juste valeur.


La liberté matérielle doit nous aider à anticiper l’ultime liberté, la venue de Machia’h. C’est avec fierté que nous pouvons aujourd’hui remplir notre rôle de lumière pour les nations. Sachons apprécier ce privilège qui n’en est un qu’à partir du moment où nous remplissons notre devoir.


Notre âme n’est soumise à aucune forme de l’exil. Vivons alors, dès à présent, à l’heure de la Guéoula.


Rav Eliahou DAHAN , Grand Rabbin de Lille


GENERATION MACHIA’H
Extrait du livre de Gérard Touaty paru aux éditions du Léviathan


"UNE ECLIPSE PROVISOIRE"
A propos du verset "Et l'homme Moché était très humble, plus que tout homme sur la face de la terre" [Bamidbar 12-3] la 'Hassidout explique que l'humilité de Moché était décrite ici en fonction de la génération des talons de Machia'h. Quand il vit les hommes et les femmes qui la composaient mais surtout les épreuves qu'ils devaient affronter, il éprouva un profond sentiment d'humilité.
Depuis la fin de la Shoah, le peuple juif connaît des épreuves d'un autre caractère que celles des générations précédentes. Devant l'oppression ou les persécutions, nos pères avaient la force spirituelle d'affronter l'épreuve. Forts de l'héritage de foi et de Torah de leur histoire, il leur était encore possible de donner un sens, voire une valeur, aux difficultés de 1a vie. Ils étaient en exil et connaissaient la dimension du monde qu'ils avaient perdu. Il en est tout autrement pour nous.
Notre épreuve consiste à être juif sans les moyens de le rester.
Nous devons nous même reconstruire notre identité et l'héritage de notre histoire. Or, depuis le départ physique du Rabbi, cette condition s'est subitement faite plus pesante à assumer. Les paroles si étranges de Rabbi Yo'hanane deviennent plus compréhensibles : "Qu'il vienne (le Machia'h), mais que je ne le voie pas!"
Cette éclipse momentanée du Rabbi peut toutefois être saisie comme une opportunité. On connaît l'importance que tous les Rabbis de Loubavitch donnent au concept "Dira bata'htonim" - réaliser pour D-ieu une demeure ici bas. Jusqu'à présent la volonté d'installer la présence divine dans le monde matériel par le Machia'h était essentiellement le fait du Rabbi.
Certes, il n'a eu de cesse de nous inciter à participer activement à cette oeuvre mais nous n'avions jamais eu encore réellement la possibilité de prouver notre position. Aujourd'hui nous sommes responsables de l'achèvement de cette ultime mission. Pour que des "juifs simples" (le degré le plus bas de notre histoire) réclament Machia'h de toutes leurs forces.


LE RABBI ANNONCE LA DELIVRANCE
EXTRAIT DU DISCOURS DU CHABBATH BALAK , 17 (TOV) TAMMOUZ 5751

Au vu de la réalisation de tous les signes donnés par les Sages comme étant caractéristiques de la génération dite "du talon du Machia'h," il ressort que notre génération est la dernière de l'exil et (par voie de fait) sera la première de la
Rédemption.


[…] Et cette réalité est d'autant plus forte si l'on considère la perfection atteinte dans la diffusion des sources de la 'Hassidout vers l'extérieur dans l'hémisphère inférieur (en conséquence de la délivrance du 12-13 Tamouz) tout au long d'un jubilé de 50 ans.


En effet, déjà au début de cette période, mon beau-père le Rabbi, Nassi de notre génération, avait proclamé que "à une Téchouva* immédiate répondra une délivrance immédiate" et avait témoigné que le service divin des juifs en exil est terminé et qu'il ne reste plus qu'à "astiquer les boutons," et, plus encore, que nous avons achevé "l'astiquage des boutons" et qu'il ne reste plus qu'à se tenir prêts (à l'instar du verset "tenez vous tous prêts") à accueillir le Machia'h.


A plus forte raison, à la conclusion de cette période, il y a une certitude absolue, sans l'ombre du moindre doute, que le temps de la Délivrance est arrivé. Dans les termes des Sages1 "toutes les échéances ont été dépassées" et la Téchouva qu'ils mentionnent comme étant la dernière condition à remplir a été effectuée pleinement.
[…] une autre nouveauté inhérente à notre génération s'exprime dans cette année-ci :


En plus du fait que nous nous trouvons véritablement au seuil de la Rédemption messianique, cette année est "l'année ou je vous montrerai des merveilles" (d'après la phrase obtenue en développant les initiales que forment les lettres du nombre de l'année et dont l'usage s'est répandue dans toutes les communautés juives) 1*, l'année lors de laquelle s'accomplira la promesse "comme aux jours de ta sortie d'Egypte, Je te montrerai des merveilles" 2. Et l'on a déjà constaté l'accomplissement de "merveilles" qui attestent qu'il s'agit de "l'année dans laquelle se dévoilera le roi Machia'h" jusqu'au "moment où le roi Machia'h se dévoile [… quand] il dit au Peuple Juif : Humbles ! le temps de votre délivrance est arrivé" (comme le stipule le Midrache Yalkout Chimoni 3).


Et jusqu'à la proclamation "voici ! Il (le Machia'h) arrive !" 4, signifiant qu'il est déjà arrivé 4*, c'est-à-dire que nous nous tenons au seuil de l'ère messianique, au seuil de la délivrance et, immédiatement, sa continuation et son aboutissement.


[…] Puisque nous nous tenons au seuil de la Rédemption qui est amenée à se concrétiser incessamment, il est évident que l'étude des lois relatives au Temple cette année dois se mener d'une manière tout à fait différente […] Cette étude doit se faire avec la conscience empreinte d'une certitude absolue qu'il ne s'agit pas de "Hilkheta leMechi'ha", une étude dont l'objet ne verra sa concrétisation que dans le monde futur, mais d'une étude qui sera déjà pertinente dans l'instant même qui suivra, car "le Sanctuaire que nous attendons (est déjà) construit (en Haut, et immédiatement) il se dévoilera et descendra du ciel"5, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire !
Ceci corrobore ce qui a été dit récemment6 au sujet du rajout spécifique dans l'étude de la Torah dans les sujets de la Rédemption et du Machia'h dont l'objectif n'est pas (uniquement) d'accélérer et de rapprocher la venue de Machia'h et la délivrance mais (aussi et) essentiellement de commencer à "vivre" dans les sujets de Machia'h et la délivrance, "vivre avec le temps" de l'ère messianique, par le fait que l'esprit est rempli et pénétré de la compréhension de ces sujets tels qu'ils apparaissent dans la Torah. Et de l'esprit, cela se communique au coeur qui en est pénétré émotionnellement pour aboutir à un comportement (décliné dans les trois dimensions de la pensée, la parole et l'action) approprié à cette époque spécifique dans laquelle nous nous tenons au seuil de la Rédemption, et l'on montre du doigt que "le voici ! Il (le roi Machia'h) arrive !"


Il y lieu de s'étendre sur la nécessité et la vertu d'étudier la Torah dans les sujets traitant du Machia'h, de la délivrance et de la construction du troisième Temple comme moyen de rentrer dans l'ère messianique :


Bien que les Sages aient enseigné7 que le Machia'h viendra "à notre insu", (littéralement "à l'insu de notre conscience") cela n'est nullement en contradiction avec la pensée et la réflexion de manière consciente ("quand il lie sa conscience d'un lien fort et intense et il fixe sa pensée avec force"8) dans les sujets du Machia'h et de la délivrance [et, en premier chef, la pensée et la réflexion sur le fait que nous nous tenons déjà à 'entrée de l'ère messianique, "le voici, il arrive", car toutes les chéances ont été dépassé et l'on a déjà fait Téchouva et tous es aspects du service divin ont été parfaitement achevés omme nous l'avons dit plus haut], car "à l'insu de notre conscience" signifie "au delà de notre conscience"9. C'est-àdire que lorsque ce sujet aura pénétré sa conscience (grâce à la pensée et la réflexion etc.), il deviendra pour lui un sujet dépassant sa conscience, au delà de sa conscience.


Et concrètement parlant : malgré le "tapage" que l'on fait sur e sujet ces derniers temps, en cette année qui "sera une annéede merveilles", et après avoir vu les merveilles qui témoignent u'il s'agit de "l'année dans laquelle le Machia'h se dévoilera," nous voyons qu'il y a une difficulté à faire rentrer chez les gens la conscience et le sentiment que nous nous tenons au seuil de la Rédemption au point qu'ils commencent à "vivre"avec les sujets de Machia'h et de délivrance …


Et la solution à cela réside dans l'étude de la Torah dans les sujets du Machia'h et de la délivrance, car la Torah (qui est la sagesse de D-ieu qui transcende ce monde) a le pouvoir de transformer la nature de l'homme10. En effet, quand bien même un homme ressentirait qu'il est encore à l'extérieur du sujet de la Rédemption (parce qu'il n'est pas encore sorti des on exil intérieur), grâce à l'étude de la Torah au sujet de la délivrance il s'élèvera à une condition de délivrance et commencera à vivre les sujets de la délivrance, en sachant et en ressentant que "le voici, il arrive."
_______
*. Téchouva signifie "retour vers D-ieu", "repentir". NdT.
1. Sanhédrine 97b.
1*. Les lettres formant le nombre 5751 sont les initiales de la phrase hébraïque "Hayo
Tehei Chnat Niflaot Arénou". NdT.
2. Mikha 7, 15.
3. Ichayahou, § 499.
4*. En hébreu "il arrive" et "il est arrivé" se disent tous les deux "Ba". NdT.
4. Chir Hachirim 2, 8 et dans le Midrache Rabba sur ce verset.
5. Commentaires de Rachi et de Tossafot sur Soucah 41a, et autres.
6. Voir discours du 28 Nissan de cette année, et autres.
7. Sanhédrine 97a.
8. Tanya, fin du chap. 3.
9. Tanya, Igueret Hakodech (p. 105b).
10. Cf. l'explication des Sages sur le verset "Vers le Tout-Puissant qui prendra ma cause
en main" (Talmud Yérouchalmi, Kétouvot chap. 1, § 2. établi en tant que loi dans le
Chakh (et le Choul'hane Aroukh Admour Hazaken) Yoré Déa chap. 189 § 13 (§ 23)).

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