jeudi 1 février 2007

HABAD A NEUILLY - PARACHAT BECHALA'H




LA PARACHA AVEC LE RABBI MHM

Dans la Paracha de Béchala’h est relaté l’épisode de la traversée de la Mer Rouge. Ce miracle servit – selon nos sages – d’étape préparatoire au Don de la Torah et à la Rédemption finale.
Dans cet épisode merveilleux, la Torah nous raconte l’histoire d’un homme – Na’hchon Ben Aminadav – qui risqua sa vie en se jetant à l’eau. Ce n’est qu’après qu’il se soit engagé dans les flots que la mer se fendit et que le Peuple Juif put s’avancer.

Mais pourquoi Na’hchon a-t-il risqué ainsi sa vie ? Qu’est-ce qui l’a poussé à agir si dangereusement ?

Dans l’esprit de Na’hchon, ces questions ne se posaient pas, car il était conscient que Hachem avait fait sortir les Juifs d’Egypte dans le seul but de les conduire devant le Mont Sinaï afin de leur donner Sa Torah.

Puisque la destination n’était pas encore atteinte, Na’hchon fut alors guidé par le désir intense d’avancer vers la Torah. Peu importe, s’il rencontra des obstacles sur son chemin ; il se jeta à l’eau et poursuivit sa route. Au moment où la situation était apparemment sans issue, le Peuple Juif était partagé par différentes opinions. Mais Na’hchon resta indifférent face à toutes ces options – retourner, engager une bataille, s’échapper et même prier – car il savait qu’aucune d’entre elles ne l’approcherait du Mont Sinaï.

Aucun argument, aucun calcul ne l’intéressait ; il n’y avait qu’une seule solution : avancer en direction du Mont Sinaï. C’est ainsi qu’il agit avec un grand dévouement et une grande Messirouth - Nefech.

Cette Paracha est lue généralement dans la semaine du 10 Chevath, le jour de la Hilloula du Rabbi précédent, Rabbi Yossef-Yits’hak. Les circonstances et les détails qui accompagnèrent l’ouverture de la mer contiennent une leçon éternelle. C’est cet épisode de notre histoire qui inspirât le Rabbi précédent dans son engagement pour le Peuple Juif. Il agit toute sa vie avec Messirouth- Nefech et son action reste un exemple pour les générations futures.

Le Rabbi ne recherchait pas spécifiquement la Messirouth-Nefech ; ceci n’était pas son intention première, son seul objectif était de propager la Torah. Le Rabbi ne s’arrêtait pas pour considérer si la Messirouth- Nefech était nécessaire, il ne prêtait pas attention aux opinions dominantes de son époque. Sa seule motivation était d’approcher le Peuple Juif au Mont Sinaï. Mais lorsqu’un océan était face à lui, il se jetait à l’eau. Les conséquences d’une telle prise de position étaient désormais dans les mains de D-ieu ; ce n’était plus son problème.

Ceci doit nous servir de leçon dans notre conduite quotidienne. Notre mission est de servir D-ieu, d’aimer Ses créatures et de les approcher du Mont Sinaï.

Les différentes approches et opinions ne nous concernent plus.Notre seul but est d’avancer vers le Mont Sinaï et d’agir sans aucune autre considération.

Likouté Si’hoth Vol I


IL ETAIT UNE "FOI"



La Rebbetsen 'Haya Mouchka, épouse du Rabbi, naquit en 1901 en Russie dans la ville de Babinovitch, près de Loubavitch. Elle grandit dans la maison de ses illustres père et grand-père, respectivement Rabbi Yossef-Yits'hak Schneersohn, le précédent Rabbi de Loubavitch et son Père et prédécesseur,Rabbi Chalom Dov Ber Schneersohn. Elle s'imprégna ainsi de leur grandeur durant toute sa jeunesse. En 1924, la Rebbetsen se fiança avec le Rabbi mais, à cause de l'oppression bolchevique qui régnait alors, le mariage ne fut célébré que cinq ans plus tard, le 14 Kislev 1929.

Lorsque le Rabbi précédent fut arrêté en 1927, le réflexe de la Rebbetsen de prévenir par la fenêtre son fiancé, le Rabbi, de la présence "d'invités d'honneur" (des agents de la police secrète russe) s'avéra déterminant dans la recherche de la prison dans laquelle son père fut emmené. Elle joua par ailleurs un rôle essentiel dans les efforts pour commuer la peine capitale qui avait été promulguée à l'égard du Rabbi précédent.

Lorsque son père fut envoyé en exil en Asie Mineure, à Kastrama, ce fut la Rebbetsen 'Haya Mouchka qu'il choisit pour l'accompagner.
Après leur mariage, le Rabbi et la Rebbetsen vécurent à Berlin jusqu'à l'arrivée au pouvoir des Nazis, pendant l'hiver 1933. Ils s'installèrent alors à Paris.
A Paris, le Rabbi et la Rebbetsen habitèrent dans un appartement, non loin des synagogues de la rue des Rosiers dans lesquelles le Rabbi priait et étudiait. Dans leur petit studio, la Rebbetsen confectionna elle-même les matsot de Pessa'h pour être certaine que le Rabbi puisse observer la fête avec sa rigueur habituelle en matière de cacherout. Il n'y avait qu'une boucherie cachère à Paris dont le Rabbi fut client. Il s'enquit personnellement de la nature de la supervision rabbinique et de la connaissance du boucher des lois relatives à la préparation de la viande cachère.

Lorsqu'il apprit que le boucher procédait lui-même à la cachérisation de la viande, le Rabbi demanda à sa femme de l'accompagner à la boucherie et pria le boucher de l'autoriser à voir comment il cachérisait la viande. Ce n'est qu'après que la Rebbetsen eut manifesté sa satisfaction que le Rabbi devint un client régulier de ce magasin.
Ils restèrent en France jusqu'en 1941 jusqu'à ce qu'ils soient sauvés des Nazis (que leur souvenir oit effacé) après des mois de pérégrinations dangereuses.

Le 10 Chevat 1950, le Rabbi précédent quitta ce monde. Au début, le Rabbi était déterminé à ne as accepter de lui succéder. Ce fut la Rebbetsen qui le convainquit de prendre sur lui la direction du mouvement 'hassidique, arguant qu'il était impensable que les réalisations de son père au prix e terribles sacrifices durant 30 années dépérissent du fait qu'il n'y aurait pas de Rabbi. Des années après, lorsque le Rabbi rentrait fréquemment chez lui à 3 ou 4 heures du matin, la Rebbetsen l'attendait invariablement, patiemment et sans jamais se plaindre de son absence.

Bien que ce fut elle qui décida son mari à devenir Rabbi et qu'elle fit le grand sacrifice de sa vie personnelle pour faire ce cadeau au Peuple Juif, elle resta cependant en retrait jusqu'à son dernier jour, évitant toute forme de publicité.
L'âme pure et sainte de la Rebbetsen 'Haya Mouchka retourna à son Créateur le 22 Chevat 1988. Puisse-t-elle être un bon avocat pour le Peuple Juif et pour la réalisation de l'entreprise du Rabbi de faire venir Machia'h maintenant.


VIVRE AVEC MACHIA'H

“ Qui t’égale parmi les forts, E-ternel ? Qui est comme Toi, paré de sainteté, élevé par les louanges, Tu fais des merveilles.” (Exode 15 – 11)

Ce verset fait partie du cantique composé par Moché et les Enfants d’Israël pendant la traversée de la Mer Rouge.

Nos sages remarquent que nos ancêtres ne dirent pas que D-ieu fit – au passé – des miracles, mais qu’Il est celui qui fait – Ossé – constamment des miracles et des merveilles.
Nos ancêtres ne chantèrent pas seulement les miracles que Hachem leur prodigua en leur temps, ils anticipèrent les louanges pour les merveilles qu’Il fera au moment de la Guéoulah.
Jérémie annonce d’ailleurs (16 – 14) : “ Des jours viendront, dit l’E-ternel, où l’on ne dira plus : ‘Vive l’E-ternel qui a fait monter les enfants d’Israël d’Egypte.’ Mais :‘Vive l’E-ternel qui a fait monter les Enfants d’Israël du Nord et de toutes les contrées où Il les avait exilés. ”
Les merveilles de la Guéoulah seront supérieures aux miracles de la sortie d’Egypte, ainsi que D-ieu l’annonça au prophète Michée (7 – 15) : “ Comme à l’époque de la sortie d’Egypte, Je lui ferai voir des merveilles. ”

Les épisodes de la Guéoulah seront extraordinaires. Ces événements seront considérés comme des merveilles par rapport aux miracles de la sortie d’Egypte.

Mé’hilta

EDITO

PRENDRE A COEUR

"Et les vivants doivent le prendre à coeur." (Ecclésiaste 7, 2) Ce verset que le Rabbi cita souvent durant l'année qui suivit le décès de sa femme, la Rebbetsen 'Haya Mouchka, à pour signification que nous devons nous inspirer de la vie d'une personne disparue pour enrichir la nôtre.

A l'occasion du treizième anniversaire du décès de la Rebbetsen 'Haya Mouchka, voici, parmi beaucoup d'autres, trois leçons que nous pouvons tirer de son comportement et de sa personnalité :

NE PAS CAUSER DE SOUFFRANCE A AUTRUI

Dans ses dernières années, la Rebbetsen souffrit beaucoup de ses yeux. Quelqu'un lui demanda un jour : "Des Juifs du monde entier s'adressent au Rabbi pour solliciter sa bénédiction. Pourquoi vous abstenez-vous d'en faire autant ?" Ce à quoi elle répondit : "Il est très important pour moi de ne pas causer de souffrance au Rabbi."
Il est malséant, même si c'est pour soulager sa propre douleur, de causer de la souffrance à autrui par inadvertance.

COMPATIR VERITABLEMENT AVEC LA SOUFFRANCE D'AUTRUI

Le vendredi soir qui précéda son décès fut une nuit particulièrement froide à New York. Lors d'une conversation avec quelqu'un venu lui rendre visite, la Rebbetsen lui dit " A l'idée que vous devez sortir dehors pour rentrer, j'ai froid."

Nous devons nous soucier du bien-être d'autrui au point de ressentir leur peine et même de l'anticiper. Nous en sommes capables si nous mettons de côté nos propres préoccupations, comme le fit la Rebbetsen ce soir-là quand elle s'inquiéta exclusivement d'une autre personne, alors qu'elle-même était déjà très malade.

L'IMPORTANCE DE L'HUMILITE

Un jour, en l'honneur de son anniversaire, l'Organisation des Femmes Loubavitch envoya à la Rebbetsen un magnifique bouquet de fleurs. Accompagnant le bouquet se trouvait une enveloppe contenant une liste de nom de gens qui avaient besoin d'une bénédiction.

La personne à qui le bouquet fut remis le transmis à la Rebbetsen et soumis l'enveloppe au Rabbi. Lorsque le Rabbi vit que l'enveloppe portait le nom de son épouse, il demanda pourquoi elle ne lui avait pas été remise. L'homme lui répondit que l'enveloppe renfermait une liste de gens demandant une bénédiction. Le Rabbi dit alors "Nou, elle peut aussi les bénir !"

Malgré cela, la Rebbetsen se comportait avec une grande humilité. Lorsqu'elle communiquait une réponse du Rabbi, elle la transmettait toujours textuellement en disant "c'étaient les mots exacts du Rabbi." Elle refusa toujours d'y ajouter un commentaire personnel ou une explication, se contentant de répéter les mots du Rabbi avec précision.

Quelles que soient notre propre grandeur et notre importance, nos capacités ou notre statut, l'humilité est une qualité fondamentale.

Par le mérite de la Rebbetsen, puissions-nous assister à la conclusion de la prophétie énoncée dans le Midrache qui annonce que le Machia'h se tiendra sur le toit de Temple et proclamera "Gens humbles, le temps de votre délivrance est arrivé."

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