vendredi 16 mars 2007

HABAD A NEUILLY VAYAKEL PEKOUDEI

VOILA LE PRINTEMPS
Les gazouillis des oiseaux de bon matin et les cris des enfants qui jouent dans les jardins publics sont des signes de l'arrivée du printemps. Mais le printemps n'évoque pas que la douceur de vivre : Cette agréable saison nous revient avec son inévitable cortège de corvées associées au "nettoyage de printemps."
De nombreux Juifs associent la notion de "nettoyage de printemps" à la préparation de la fête de Pessa'h.
D'autres se contentent de déclarer concernant Pessa'h : "La seule chose dont j'ai à me soucier, c'est de me débarrasser de mon 'Hametz (produits céréaliers levés). Mais je n'ai nul besoin d'astiquer mes stores vénitiens et de cirer mon parquet !"
Il est vrai que le ménage en prévision de Pessa'h ne doit pas obligatoirement avoir l'ampleur du Grand Nettoyage de
Printemps. Bien que, pour la plupart d'entre nous, les odeurs d'Ajax et de Mr Propre nous évoquent Pessa'h autant que la Matsa et le raifort.
Cependant, quelle que soit votre manière de le faire – en parcourant la maison à quatre pattes, un chiffon à la main ou en étant toujours perché sur un escabeau – le ménage en soi est étroitement lié à la thématique spirituelle de la fête de Pessa'h.
D'après la philosophie 'hassidique, le pain et la 'Hamets symbolisent l'orgueil et la suffisance qui est tapie au fond de nous. Le 'Hamets gonfle comme le fait le torse d'une personne hautaine et imbue d'elle-même. La Matsa, au contraire, est plate, basse et humble. Le fait qu'elle n'ait pratiquement pas de goût atteste aussi de sa modestie.
A l'approche de Pessa'h, lorsque nous vérifions les moindres recoins de nos foyers en quête de 'Hamets, nous sommes investis dans une tâche qui ne requiert pas un investissement intellectuel particulier. Ceci nous laisse toute latitude pour réfléchir si nous avons été nous-même du 'Hamets ou bien de la Matsa pendant l'année qui vient de s'écouler.
Et si nous trouvons que nous sommes pleins de 'Hamets, le ménage de Pessa'h est le meilleur moment pour scruter les recoins de notre personnalité afin d'en extraire les défauts et le mauvais caractère.
Il en est certainement parmi nous certains qui pourront mener à bien toute l'introspection nécessaire en ne faisant
qu'un "ménage de Pessa'h" limité sans s'engager dans le Grand Nettoyage de Printemps. Mais; très certainement, la plupart d'entre nous a réellement besoin d'un bon nettoyage en profondeur pour s'assurer que nos maisons comme nous-mêmes seront clean et prêts pour la fête de Pessa'h.
Une dernière pensée sur le ménage de Pessa'h : Tout au long de l'année, nous survivons très bien sans ce super (remue-)ménage; Et si nous recevons des invités, nous trouvons toujours un placard ou un tiroir ou faire disparaître le bazar qui traîne à la dernière minute.
Qui n'a pas lu un de ces articles pleins de conseils pratiques sur la marche à suivre lorsque des invités surprise arrivent dans cinq minutes chrono (rafraîchir les toilettes, débarrasser la table du salon, faire les lits) ?
Mais, arrivé à Pessa'h, cela ne suffit plus. Nous devons vraiment aller au bout des choses.
Il n'est plus question de faux-semblant quand il s'agit de Pessa'h.
Pessa'h est la fête qui commémore et nous fait revivre la rédemption du Peuple Juif de notre premier exil en
Egypte. Cette rédemption est le prototype et le modèle de toutes les délivrances futures, y compris la rédemption messianique que nous attendons avec tant d'impatience.
Cette année, en faisant le ménage de Pessa'h, en épurant nos foyers et nos personnalités du 'Hamets/orgueil qui s'y trouve, préparons-nous à accueillir le plus grand invité qui soit : le Machia'h.
Nous avons eu beaucoup plus que cinq minutes chrono pour anticiper sa venue qui est annoncée de longue date. Alors veillons à ne pas être pris à débarrasser la table au dernier moment.


LA PARACHA AVEC LE RABBI
La Torah est divisée en 53 Parachioth hebdomadaires, et chacune d’entre elles renferme un thème qui lui est particulier. Il arrive que nous lisions deux Parachioth le même Chabbath, cependant, chaque Paracha garde son caractère propre.
Cette semaine, nous lisons les Parachioth Vayakhel et Pékoudé qui parlent, toutes deux, du Sanctuaire et de ses ustensiles. Néanmoins, chacune de ces Parachioth renferme un aspect différent.
Dans la Paracha de Vayakhel, Moché rassemble le peuple Juif et lui transmet le commandement Divin pour la construction du Sanctuaire. La Paracha raconte, par la suite, la façon dont les Juifs ont obéi aux instructions Divines.
Dans la Paracha de Pékoudé, Moché recense lescontributions pour le Sanctuaire, il oint ses ustensiles et il offre les premiers sacrifices. La Torah nous apprend, alors, que ces actions amenèrent la Présence Divine à résider dans le Sanctuaire : “ La Majesté Divine emplissait le Michkan. ”
La Paracha de Vayakhel se réfère au service de l’homme et à ses actes dans le contexte du monde matériel. Les Juifs contribuèrent à la construction du Sanctuaire de tout leur être : en prélevant des biens de leurs richesses personnelles – en donnant de l’or et de l’argent -, en participant physiquement à l’édification du Michkan et en engageant leurs plus hautes facultés physiques et sentimentales dans leurs actes.
Vayakhel se concentre donc sur la responsabilité de l’homme face au service Divin. C’est une dynamique qui va du bas vers le haut. Ce service commence dans le monde matériel et mène à l’ascension vers D-ieu.
Pékoudé parle de la descente de la Ché’hina. La Présence Divine descend des sphères les plus hautes pour résider dans le monde matériel. Dans Pékoudé, c’est D-ieu qui vient vers l’homme, il devient proche et accessible.
Les deux Parachioth traduisent deux aspects différents du service de D-ieu : l’engagement des créatures, en premier lieu, et leur ascension. Le second point est le fruit de cet engagement, la descente de la Présence Divine.
Nous lisons cette année ces deux Parachioth le même Chabbath ; cela renferme une leçon importante : les deux pulsions – celle du bas vers le haut et celle du haut vers le bas – doivent être combinées dans notre service de D-ieu. La fusion de ces deux aspects représente la préparation appropriée des hommes aux révélations de la Guéoulah.
Likouté Si’hoth Vol III



Il ETAIT UNE FOIS
Rabbi Israël de Rouzin rapporta la plainte que le ShpolerZeïdé avait l’habitude de présenter devant Hachem.
“ Maître de l’Univers ! Est-ce juste de retenir Ton peuple pendant un si long exil ? Il est vrai que vous débattez depuislongtemps.
Les Juifs s’adressent à Toi et disent (Lamentations 5 – 21) :
‘Fais-nous revenir, Ô D-ieu, vers Toi, et nous reviendrons.’
Tandis que, Toi, Tu insistes et Tu dis (Malachie 3 –7) ‘Revenez, d’abord, vers Moi et Je reviendrai à vous.’
Si c’est à cause de cela que Tu retiens encore Tadélivrance, attendant la Téchouva d’Israël, je peux t’assurer
et je jure qu’Israël ne fera pas Téchouva avant laGuéoulah ! ”
Rabbi Israël ajouta : “ Je suis d’accord avec le ShpolerZeïdé. Mais, il y a une chose que je peux, pour ma part, aussi
promettre : Israël fera Téchouva dès que le Machia’h viendra.
Mais, jusqu’à cet instant, leur revendication est justifiée : ‘Nous disons dans la prière Oumipné ‘Hataénou Galinou –c’est à cause de nos péchés que nous avons été exilés. Mais le
mot Mipné peut-être aussi traduit par avant. Ce qui impliqueque Tu as choisi de nous exiler avant même que nous
péchions. En effet, Tu annonças l’exil, déjà au moment où tucontractas l’alliance avec Avraham.’
“ C’est pourquoi, Maître de l’Univers,” conclut RabbiIsraël, “ Tu dois nous délivrer, car Tu décrétas l’exil avant la
faute, alors délivre-nous avant la Téchouva ! ”


VIVRE AVEC MACHI’AH
“Alors, ils apportèrent à Moché le Michkan, le
Tabernacle...”
(Exode 39 – 33)
Nos sages racontent que le jour de l’édification du Michkanfut un jour de grande joie. Il en fut de même, disent-ils, le jourde l’inauguration du Temple à Yérouchalayim par le Roi
Salomon.
La ville de Yérouchalayim est restée, depuis, le symbole de la joie et du bonheur, ainsi qu’il est écrit ( Psaumes 48 – 3) : “Comme elle se dresse magnifique, joie de toute la terre, la Montagne de Tsion, aux flancs dirigés vers le nord, la cité duRoi Puissant ! ”
Elle était magnifique, car c’est là que se trouvait la cité duRoi Puissant. Mais après la destruction du Temple, la joie et lebonheur disparurent de la terre.
Toutes ces qualités d’autrefois reviendront lorsque leMachia’h viendra et quand Yérouchalayim sera entièrement
reconstruite avec en son sein le troisième Beth-Hamikdach.
Ainsi que l’annonce le prophète Isaïe (51 – 3) : “ Car Hachem consolera Tsion ; Il consolera toutes ses ruines ; Il
transformera le désert en Eden, son isolement en jardin Divin.
Dans son sein régneront la joie et l’allégresse, les actions de grâce et la voix des cantiques. ”
Midrash Rabba

Aucun commentaire: