vendredi 26 janvier 2007

LETTRE HABAD A NEUILLY BO

LA PARACHA AVEC LE RABBI MHM CHLITA

“ Sept jours durant, vous mangerez des Matsoth. ”
(Exode 12 – 15)
Dans la Paracha de cette semaine, D-ieu transmet à
Moché les indications pour la célébration de Pessa’h. Or,
les commandements qui ont trait à la sortie d’Egypte sont
porteurs, selon nos sages, d’un perpétuel enseignement.
Commençons par analyser la différence entre le
‘Hamets – le pain levé – et la Matsa. Ils sont, tous les
deux, fabriqués à partir de farine et d’eau. Quel est,
donc, l’élément qui rend impropre, à la consommation, le
‘Hamets pendant les jours de Pessa’h ?
Le ‘Hamets est en fait une pâte que l’on a laissé lever
et qui a pris du volume, alors que la Matsa est restée fine
et plate.
Le ‘Hamets symbolise, en fait, l’orgueil et la vanité.
Cette pâte traduit l’arrogance et l’égocentrisme. Elle
représente la personne qui se sent supérieure à ceux qui
l’entourent. Tandis que la Matsa symbolise l’humilité et la
modestie ; c’est aussi l’abnégation. Cette fine pâte
représente la personne qui s’annule devant les autres ;
c’est exactement l’opposé du ‘Hamets.
Pourtant, les lettres hébraïques qui forment ces deux
mots sont pratiquement identiques : ‘Heth, Mêm et
Tsadik forment le mot ‘Hamets, alors que le Mêm, Tsadik
et Hé constituent le mot Matsa. Ils ne se distinguent que
par une seule lettre qui est, de plus, très ressemblante.
En effet, le ‘Heth et le Hé sont quasiment analogues :
Elles sont formées par trois traits et elles ont une
ouverture vers le bas.
Cette ouverture fait allusion au verset : “ Le péché est
tapi à ta porte. ” C’est la faille qui laisse entrer le péché
dans notre existence et qui nous pousse à la
transgression.
C’est ici que la différence entre le Hé et le ‘Heth prend
toute sa signification. Le ‘Heth de ‘Hamets est
complètement fermé vers le haut. Ainsi, il n’y a aucun
recours face à la faute, aucune issue. La personne se
trouve alors prisonnière de la transgression.
Le Hé de Matsa, quant à lui, a une petite ouverture en
haut. C’est par-là que la personne pourra échapper au
mal et retourner vers D-ieu. Il est vrai que cela n’est
qu’une petite ouverture, mais il ne suffit précisément que
d’un petit effort vers le haut pour que D-ieu accepte notre
Téchouva.
Le ‘Hamets symbolise une personne qui est prisonnière
de son orgueil et de son égocentrisme. Lorsqu’elle vient
à fauter, il lui est alors très difficile d’admettre son erreur.
Elle trouve toujours des excuses pour justifier ses actes.
Cette personne est enfermée dans le ‘Heth et ne
trouvera donc aucune issue.
La Matsa, d’autre part, fait allusion à un individu
modeste et humble. Lorsqu’il fait un péché, il ne tente pas
de se justifier ; au contraire, il regrette immédiatement son acte.
Son coeur se brise et il retourne alors vers D-ieu. Il corrige ses
erreurs et il revient vers Lui de tout son coeur.

Likouté Si’hoth Vol I


VIVRE AVEC SON TEMPS



Quand un 'Hassid prend la plume pour
parler du Rabbi à l'approche d'un jour
comme Youd Chevat, l'anniversaire de
la prise de fonction du Rabbi, le
lecteur non-averti en vient parfois à
cligner des yeux d'étonnement. Le
concept même de Rabbi est, pour
beaucoup, un sujet
intriguant et surprenant.
Nombre de gens ont
questionné le fait qu'un
être humain puisse être
l'objet de la sorte de
respect et de révérence
que les 'Hassidim ont
pour le Rabbi. D'autres
s'interrogent sur leur
acceptation inconditionnelle
des instructions et
des conseils du Rabbi.
Qu'en est-il de l'autonomie
et de la responsabilité
de chacun face à ses
actes ?

Et cependant, personne ne peut
s'empêcher de s'émerveiller devant la
manière dont un être humain inspire
une armée de milliers d'hommes, de
femmes et d'enfants à être prêts à
mettre de côté leur confort matériel
pour se mettre au service de la
Communauté Juive. Force est de
reconnaître que le Rabbi a insufflé la
vie à nombre de communautés juives,
grandes et petites, alors que d'autres
dirigeants étaient résignés à abandonner
au dépérissement matériel et
spirituel des populations entières. Il est
indéniable qu'aujourd'hui la structure
et l'organisation érigée par le Rabbi est
devenue le modèle de nombreuses
associations de bienfaisance et de
renforcement du judaïsme qui ont
adopté l'enthousiasme et la foi en
l'avenir du Rabbi.
Peut-on définir ce qu'est le Rabbi ? Un
leader ? Un guide ? Un grand érudit ?
Un visionnaire ? Oui à tout cela, mais
aucune de ces appellations n'englobe
toute la vérité.
La relation entre le 'Hassid et le Rabbi
est très intime. Le Rabbi est lié avec
chacun d'entre nous et nous connecte
avec notre véritable essence, notre
potentiel et notre mission dans la vie.
Il n'impose pas ses aspirations ni ses
désirs mais plutôt nous permet
d'identifier et de concrétiser les nôtres.
Il ne nous demande pas de travailler
pour lui mais plutôt de s'associer à lui
dans la réparation du
monde.
Toutefois, la connexion
avec le Rabbi n'est pas
limitée à ceux qui se
considèrent ses disciples.
Des visiteurs des quatre
coins du monde venus le
rencontrer ont été ébahis
de constater à quel point
il connaissait parfaitement
les différents
détails liés au bon
développement de la vie
juive dans leurs communautés.
En ce qui concerne la relation
individuelle, il existe d'innombrables
témoignages de gens ayant vécu loin
de tout centre juif et plus encore de la
vie juive qui relatent comment le
Rabbi a non seulement perçu leur
détresse mais y a répondu concrètement
en leur tendant une main
secourable, où qu'ils se trouvent.
L'évocation de ces histoires n'a pas
autant pour but de savourer la façon
dont le cours des évènements tourna
souvent au miracle que de mettre en
évidence la sensibilité du Rabbi aux
besoins de chaque Juif.
Le Rabbi a été décrit comme le coeur,
le pouls, le moteur du Peuple Juif.
Quelle que soit la comparaison
choisie, la signification est la même :
le Rabbi est en liaison avec chacun
d'entre nous. Il nous encourage, nous
renforce et canalise vers nous la
bénédiction de D-ieu pour que nous
puissions réaliser ce pourquoi nous
sommes là. En un mot, il nous
enseigne à dévoiler cette parcelle
d'absolu, l'étincelle de Machia'h qui
est en nous, nous conduisant ainsi vers
la délivrance individuelle et, très
bientôt, collective.


IL ETAIT UNE "FOI"

Il y a de nombreuses années, à
l'époque du Rabbi précédent,
Ra b b i Y o s s e f Yi t s ' h a k
Schneersohn, un juif vivant à
Toronto fut soudainement frappé
d'une grave paralysie. Lorsque le
rabbin de la communauté en fut
avertit, il partit lui rendre visite à
l'hôpital. L'homme était en très
mauvais état et pouvait à peine
parler. Les membres de sa famille,
attroupés devant sa chambre, dirent
au rabbin qu'il ne pouvait même
pas rentrer dans sa chambre pour le
voir. Debout dans le couloir, ils
entreprirent de le renseigner sur les détails sordides de sa
maladie.
Lorsque le patient entendit la voix du rabbin, cependant, il
demanda à l'infirmière de le laisser rentrer dans sa chambre.
Dès que le rabbin fut rentré, l'homme s'adressa à lui : "J'ai
entendu que le Rabbi de Loubavitch est maintenant au Etats-
Unis" dit-il. "Je vous en prie, écrivez-lui à mon sujet et
demandez lui ce que je peux faire pour me racheter et
retrouver ma santé." Le rabbin écrivit immédiatement au
Rabbi une lettre décrivant l'état de santé de l'homme et il reçut
une réponse avec la même rapidité."
Le Rabbi avait répondu : "dites-lui qu'une branche de la
Yéchiva Tom'hei Temimim est en cours de construction à
Montréal. Conseillez-lui de faire un don d'un montant de mille
dollars. L'ange de cent n'est pas le même que l'ange de mille,
ainsi qu'il est écrit 'N'y aurait-il ne serait-ce qu'un ange
intercédant favorablement parmi mille accusateurs, etc..'"
Dès réception de la réponse du Rabbi, le rabbin se hâta de
retourner à l'hôpital pour la montrer au malade. Les parents de
ce dernier furent étonnés qu'elle soit si vite arrivée. Cependant,
lorsque le rabbin leur en révéla le contenu, le beau-frère du
malade commenta en anglais "Vous voyez ? Ils essayent déjà
de lui extorquer de l'argent. Vous savez comment sont ces
gens…"
Le rabbin ne lui fit pas l'honneur d'une réponse. Il entra
directement dans la chambre du malade et lui lut la lettre du
Rabbi. Lorsqu'il acheva de la lire, le patient se tourna vers son
fils qui était assis à côté du lit et lui dit : "Mon fils, je veux
vivre. Prend mille dollars et va à Montréal." Le fils fit
exactement ce que son père lui avait demandé et partit pour
Montréal.
Quelques jours plus tard, l'un des grands spécialistes de
l'hôpital vint examiner le patient. Après l'avoir ausculté, il sortit
furieux de la chambre. Prenant à partie la famille du malade qui
avait assuré une relève permanente devant sa chambre depuis
son hospitalisation, il leur cria : "Qui vous a permis de faire
venir des médecins extérieurs et d'interférer dans le traitement
du patient ? Quelle sorte de médicaments lui avez-vous
donnés ?" Les parents du malade étaient abasourdis. Ils ne
comprenaient pas ce qu'il voulait dire car aucun autre médecin
n'avait été sollicité et aucun médicament spécifique n'avait été
prescrit. Ils assurèrent au professeur n'avoir absolument rien
fait.
"Si tel est le cas," continua le docteur, "alors nous sommes
témoins d'un véritable miracle. L'état du patient s'est amélioré
du tout au tout. Il est presque prêt à sortir de l'hôpital."
Bien qu'il eut besoin de béquilles pour se déplacer pendant
une courte période, ces dernières finirent par être inutiles.
L'homme guérit totalement de sa maladie.

VIVRE AVEC MACHIA'H

“ C’était une nuit de veille – prédestinée – pour D-ieu qui
préparait la sortie du pays d’Egypte. ”
(Exode 12 – 42)
Cette nuit est prédestinée aux miracles qui prendront place
dans l’histoire des justes.
En effet, c’est la nuit dans laquelle D-ieu vint au secours de
‘Hizkiyahou, de ‘Hananiya, et de Daniel. C’est aussi pendant la
nuit que se dévoileront Eliahou et Machia’h. Ainsi qu’il est
prédit dans Isaïe (21 – 12) : “ Le guetteur répond : le matin
vient et puis la nuit ; si vous voulez des nouvelles… ”
Nos sages comparent la situation des Juifs en exil à celle
d’une femme dont le mari est parti en voyage et a pris soin
d’indiquer quelques indices sur le moment de son retour.
Ainsi, D-ieu assura à Israël que la Guéoula suivrait le même
processus que les précédentes délivrances. C’est pourquoi le
peuple Juif se mit à attendre dès l'avènement du royaume de
Edom – le début de la nuit de l’exil – que Hachem vienne le
délivrer ; ainsi qu’il est dit (Isaïe 60 – 22) : “ Moi, l’E-ternel,
l’heure venue, j’aurai vite accompli ces promesses. ” Et il est
dit (‘Haggaïe 2 – 6) : “ Dans peu de temps, je mettrai en
mouvement le ciel et la terre…je bouleverserai les
puissances…”
D-ieu renversa l’empire Egyptien et c’est ainsi qu’Il
renversera les nations qui nous ont oppressées ; ainsi qu’il est
dit (Isaïe 60 – 12) : “ Ces peuples seront voués à la ruine. ”

Midrash Rabba

Aucun commentaire: