vendredi 27 octobre 2006

PARACHA NOA'H

Rien Que La Vérité !

Chaque année, lorsque nous reprenons la lecture de la Torah à Béréchith – Au Commencement – jaillissent, de nouveau, les mêmes questions :

Qu’est-ce qu’il y avait avant la création, avant le Tohu Bohu ?
Mais qui a créé D-ieu ou que faisait-Il avant la création ?
Doit-on lire le récit de la création à la lettre et considérer les six jours comme des jours de 24 heures ou ne doit on voir là qu’une allégorie ?
D’où viennent les dinosaures ?
Noa’h et son arche ont-ils vraiment existé ? Et le déluge ?
Comment peut-on affirmer être en l’an 5767 ?

Voici quelques questions qui interpellent l’homme sur le conflit entre la Torah et la science.

Je ne tenterai pas, dans ces quelques lignes réservées à l’éditorial, de répondre à ces questions. Elles méritent qu’on leur consacre une série de cours ou de conférences. Chacun pourra interroger le Rabbin le plus proche pour qu’il l’éclaire sur la question. Le Rabbi MH”M, le guide des égarés et des perplexes de notre génération, rédigea de nombreux essais sur ces questions. Certains de ces textes ont été traduits en français et sont donc accessibles.

Mais, je trouve qu’il est important de dire qu’il n’est point nécessaire de s’empresser de faire l’apologie des théories scientifiques – comme cela fut fait au siècle dernier – en adaptant les textes de la Bible. Car, ce qui caractérise la science, c’est que tout peut encore être redéfini.

Ceci est d’ailleurs la garantie du progrès de la science. Par contre, la Torah s’est avérée être – au cours des âges – en avance sur la science. Elle affirma, il y a plus de trois mille ans, ce qui ne fut découvert qu’aujourd’hui ou durant les derniers siècles.

Il est indispensable de souligner, aussi, que même si nous avons l’obligation de chercher des explications, ces questions ne doivent pas empêcher l’homme de pratiquer son Judaïsme.

Le célèbre professeur Green – chercheur pour la NASA – raconte que lorsqu’il commença – à un âge avancé – à s’intéresser au Judaïsme, il se posa, lui le physicien, beaucoup de questions sur l’évolution et la création. Il écrivit, alors, au Rabbi MH”M, à ce sujet mais il ne reçut pas de réponses à ses questions.

Entre temps, le professeur fit d’énormes progrès dans le domaine de la pratique des Mitsvoth. Il voyagea chez le Rabbi pour lui annoncer qu’ils avaient décidé, sa femme et lui, d’inscrire leur fils à l’école Juive. Quelle ne fut pas sa stupéfaction lorsque le Rabbi lui dit, avec un sourire, qu’il pouvait maintenant s’acquitter d’une dette. Le Rabbi se mit à répondre à toutes ses questions.

Le Rabbi lui expliqua qu’il ne lui avait pas répondu auparavant car il ne voulait pas que sa pratique des Mitsvoth soit conditionnée par les réponses et la logique. Dans le Zohar sur la Paracha de cette semaine, il est prédit que dans le courant du sixième siècle du sixième millénaire, 5500 – 1740, s’ouvriraient les fenêtres du ciel et les sources de l’abîme. Les découvertes dans le domaine des sagesses du ciel – la Torah – et de la terre - les sciences – seraient révolutionnaires. Cette prédiction s’est, en effet, réalisée puisque la fin du dix-huitième siècle a vu apparaître la ‘Hassidouth, d’une part et le renouveau de la science, d’autre part.

Le Rabbi indique que ces deux événements sont liés entre eux, ils sont complémentaires. La Torah n’est pas l’opposée de la science et la science n’est pas l’ennemie de la Torah. Bien au contraire, elles apparurent toutes deux pour préparer ensemble le monde à la venue de Machia’h.
Rav Eliahou DAHAN


Béréchith – Noa’h : La Destinée de la Création

Les deux premières Parachioth de la Torah – Béréchith et Noa’h – sont étroitement liées puisqu’elles traitent, toutes deux, du thème de la Création et de la destinée de ce monde. La Paracha de Béréchith – que nous avons lue la semaine dernière, relate l’histoire de la Création, tandis que la Paracha de cette semaine – Noa’h rappelle que Hachem s’encouragea à maintenir la vie sur terre et à ne plus envoyer de déluge.

Ces deux passages symbolisent deux niveaux de perfection de la Création. Béréchith représente un monde parfait de part le fait qu’il est l’œuvre de D-ieu. Cette perfection est acquise sans aucune participation de l’Homme. La Paracha de Noa’h représente, pour sa part la perfection résultant de l’effort de l’Homme et de son engagement. Cette Paracha illustre le concept de Téchouva.

Dans le cadre du premier niveau, il n’y a pas de place pour le pécheur. Aussi, celui qui s’aventurerait à fauter perdrait systématiquement son droit à l’existence, ainsi qu’il est écrit à la fin de la Paracha de Béréchith : « L’E-ternel vit que les méfaits de l’homme se multipliaient…Et l’E-ternel dit : ‘J’effacerai l’homme que J’ai créé…’ »

Cette semaine, cependant, nous découvrons que l’Homme est doté du pouvoir de se raffiner et qu’il a les moyens d’atteindre un degré de perfection supérieur à celui qu’il avait avant de pécher. Cette faculté est illustrée par l’arc-en-ciel qui symbolise l’alliance contractée entre D-ieu et les hommes. Cette image rappelle que D-ieu se réjouit de voir Ses enfants atteindre des niveaux élevés par leurs propres moyens. Or, il est intéressant de remarquer que ce concept se reflète dans les Noms de D-ieu utilisés dans les Parachioth respectives : la Paracha de Béréchith fait référence au Nom de Elokim – cité 32 fois dans le texte de la Création – tandis que la Paracha de Noa’h utilise le Nom de Hachem, l’ineffable.

Le Nom de Elokim est symbole de limite ; il a d’ailleurs la même valeur numérique que le mot « Téva » qui signifie « Nature ». Par contre, le Tétragramme – Hachem – traduit le niveau qui dépasse toutes les limites de l’existence. Nous pouvons donc en déduire que le monde ne peut atteindre la réelle perfection – celle qui dépasse les limites – que grâce à la contribution de l’homme. Sans les actes de l’homme, le monde n’est qu’un reflet limité de D-ieu. La Création devient le réceptacle, une Résidence pour D-ieu au moyen des Mitsvoth, en général, et de la Téchouva, en particulier.

Nous retrouvons un écho à cette idée dans les mois où sont lues ces Parachioth : Béréchith est lue au mois de Tichri, une période riche en festivités. Tandis que Noa’h est lue au début du mois de ‘Hechvan, des jours ordinaires. En effet, la Paracha de Noa’h représente la mission de l’homme sur terre : s’investir dans les dimensions les plus matérielles afin de les élever et de révéler le potentiel illimité qu’elles renferment.

Sefer HaSi’hoth 5752

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